L'Ontario sacrifie la santé des infirmières au profit de l'équilibre budgétaire : Une étude révèle que le manque de personnel cause plus de blessures et de maladies professionnelles English
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Association des infirmieres et des infirmiers de l'Ontario10 mai, 2013, 13:49 ET
TORONTO, le 10 mai 2013 /CNW/ - Dans leur quête pour réduire les coûts et équilibrer leurs budgets, les hôpitaux de l'Ontario sacrifient la santé des infirmières autorisées, selon ce que révèle une nouvelle étude.
Les infirmières autorisées (IA) sont parmi les travailleurs qui subissent le plus de blessures en Ontario, faisant face à des conditions de travail plus dangereuses, soit même plus que celles des travailleurs de la construction ou de la fabrication. Les IA ont soumis plus de demandes de règlement devant la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) en 2012 que tout autre travailleur du secteur hospitalier, trois fois plus que les ouvriers de la construction et douze fois plus que les travailleurs du secteur de l'industrie chimique.
« Ces statistiques démontrent exactement les répercussions du manque de personnel et des charges de travail beaucoup trop lourdes pour assurer la sécurité des infirmières ou prodiguer des soins de qualité dont les Ontariens ont besoin et auxquels ils ont droit », a déclaré Linda Haslam-Stroud, IA, présidente de l'Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario (AIIO). « Malgré toute la passion que nous éprouvons pour notre profession, nous y laissons notre santé, jour après jour. »
L'Ontario arrive au 2e rang du pire ratio d'IA par habitant au pays, ce qui expose les infirmières - qui accomplissent un travail mentalement et physiquement éprouvant - à des risques plus élevés dans cette province.
Les dernières statistiques indiquent que le nombre total de demandes de règlement auprès de la CSPAAT soumises par des IA travaillant dans les hôpitaux en 2012 est supérieur au nombre total soumis la même année par des ouvriers des secteurs du coffrage, de la démolition et du recouvrement de toiture, et des travailleurs œuvrant dans les secteurs de la viande, du poisson et de la fabrication de produits chimiques.
Mme Haslam-Stroud affirme que les IA travaillent régulièrement en effectif réduit dans le système de soins de santé de l'Ontario, notamment dans les hôpitaux et dans les centres de soins communautaires, de santé publique et de soins de longue durée.
« Il y a dix ans, la Commission sur le SRAS a signalé le manque profond de sensibilisation dans le système de santé en matière de sécurité des travailleurs, de pratiques et de principes exemplaires », a-t-elle ajouté. « Cette étude illustre bien que la santé des infirmières de première ligne est systématiquement sacrifiée en raison de la surcharge de travail et du manque de personnel. »
En outre: « Nous soulignons la Semaine des soins infirmiers 2013 et les IA font maintenant face à davantage de suppressions de postes parce que les budgets des hôpitaux sont restés les mêmes encore une fois », a indiqué Mme Haslam-Stroud.
« C'est assez! L'AIIO exhorte le gouvernement à s'engager à élaborer un plan pour créer 15 500 postes d'IA et à les pourvoir dans le secteur des soins de santé et à amener le niveau des IA à celui de la moyenne canadienne. Elle exige également qu'il démontre son engagement à l'égard de la qualité des soins et de la santé et sécurité des infirmières. »
Vous pouvez consulter l'étude intégrale sur le site Web de l'AIIO (www.ona.org).
L'AIIO est le syndicat qui représente 60 000 infirmières et infirmiers autorisés de première ligne et membres des professions paramédicales et plus de 14 000 étudiantes et étudiants en soins infirmiers de tout l'Ontario, qui travaillent en milieu hospitalier, dans les établissements de soins de longue durée, en santé publique, dans les organismes communautaires, dans les cliniques et en entreprise.
SOURCE : Association des infirmieres et des infirmiers de l'Ontario
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