L'Ordre des optométristes du Québec appuie les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie concernant l'utilisation des écrans chez les jeunes enfants
MONTRÉAL, le 6 juin 2017 /CNW Telbec/ - L'Ordre des optométristes du Québec (OOQ) accueille très positivement les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie (SCP) sur la limitation du temps d'écran (téléphones intelligents, tablettes, télévisions, jeux vidéo, ordinateurs et technologie portable) chez les jeunes enfants.
La SCP rappelle dans son document de principes qu' «il n'est pas recommandé de laisser les enfants de moins de deux ans passer du temps devant des écrans » et que l'usage des écrans chez les moins de deux à cinq ans devrait être limité à moins d'heure par jour.
Ces recommandations rejoignent celles de l'OOQ faites en fonction de prévenir l'apparition et l'évolution de la myopie, à un bas âge. En effet, les études tendent à prouver que l'usage prolongé des appareils électroniques, à courte distance de vision, pourraient être l'un des facteurs qui contribuent à l'augmentation de la myopie dans le temps, notamment chez les enfants qui présentent un défaut de la coordination des yeux (vision binoculaire) ou ceux qui ont une capacité de faire le focus au près (accommodation) réduite. Le type et la quantité d'éclairage entourant le travail au près seraient également à considérer. Lorsque l'enfant ou l'adulte utilise l'écran ou la tablette, il faut également respecter des pauses fréquentes, soit quitter le travail au près et regarder au loin ou fermer simplement les yeux, durant 20 à 30 secondes, à toutes les 20 minutes. Il a également été prouvé qu'il existe un lien entre le nombre d'heures passées à l'écran et la progression de la myopie.
Le temps consacré aux appareils électroniques réduit également le temps consacré à l'activité physique et aux jeux à l'extérieur. Les recherches concluent que, afin de prévenir la myopie, un minimum de 45 minutes d'activités extérieures, de jour, est nécessaire. Le temps passé dehors demeure également protecteur, bien que dans une moindre mesure, une fois que la myopie est installée.
Il faut rappeler qu'une myopie qui apparaît tôt dans la vie (avant huit ans), évolue plus rapidement et peut ultérieurement conduire au développement de pathologies oculaires, qui ont un impact significatif sur la vision de l'individu. Des moyens optiques ou pharmacologiques existent afin de limiter les conditions d'évolution anormale de la myopie. Le jeu à l'extérieur et la limitation du travail sur écran s'inscrivent également comme moyens préventifs.
Aussi, l'OOQ rappelle qu'un examen oculovisuel complet de l'enfant, à partir de trois ans, permet de dépister les problèmes courants de la vision ou de la coordination des yeux. Il encourage les parents à consulter leur optométriste régulièrement puisque les problèmes réfractifs ou de la vision binoculaire passent souvent inaperçus, l'enfant ne se plaignant pas, notamment si ces problèmes sont apparus tôt dans son développement.
L'Ordre des optométristes du Québec est un ordre professionnel constitué en vertu du Code des professions, de la Loi sur l'optométrie et des règlements applicables. Il a pour mission d'assurer la protection du public, en garantissant à la population la compétence, le savoir et le professionnalisme de près de 1500 optométristes du Québec. L'appartenance à l'Ordre est obligatoire pour l'exercice de l'optométrie au Québec.
SOURCE Ordre des optométristes du Québec
Mme Edouardine Gombe Tobane, (514) 499-0524, poste 226, [email protected]
Partager cet article