L'Ordre des urbanistes du Québec demande une réforme majeure de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme
MONTRÉAL, le 13 nov. /CNW Telbec/ - À l'occasion de la remise aujourd'hui à Montréal du Prix Jean-Paul-L'Allier, le président de l'Ordre des urbanistes du Québec, M.
Rappelant que le gouvernement du Québec mène actuellement une consultation en prévision de la réforme statutaire de cette loi, M. Chicoine a affirmé que "les enjeux soulevés par cette réforme suscitent des problématiques concrètes d'une telle gravité pour les diverses collectivités québécoises que le gouvernement ne saurait se contenter d'apporter de simples changements de nature technique à l'actuelle Loi sur l'aménagement et l'urbanisme."
Donnant en exemple le fait que pour connaître les principes d'aménagement du territoire mis de l'avant par le gouvernement, un élu, un urbaniste ou un simple citoyen doit consulter aujourd'hui non moins d'une quinzaine de lois ou de décrets, le président de l'Ordre des urbanistes a revendiqué "que ces principes soient réunis dans un Plan national qui guide l'élaboration et l'adoption des schémas d'aménagement et de développement afin que ceux-ci soient conformes à ces principes fondamentaux."
M. Chicoine a particulièrement insisté sur l'importance nouvelle qui devrait être accordée aux plans d'urbanisme en tant qu'instruments de planification de l'aménagement urbain et comme "contrat social déterminant entre les élus locaux et la population". Il a demandé au gouvernement de s'assurer désormais "que les plans d'urbanisme soient toujours conçus par des professionnels de l'urbanisme, c'est-à-dire les urbanistes, qu'ils soient contraignants et que l'approbation référendaire soit applicable à ces plans plutôt qu'aux règlements de zonage".
Plaidant pour que les règlements de zonage redeviennent de simples outils réglementaires d'application du plan d'urbanisme, M. Chicoine a remis en question l'usage qu'on en fait aujourd'hui. "Est-il normal, a-t-il questionné que, par exemple, l'installation d'un pôle d'emplois, d'un centre de la petite enfance, d'une maison d'hébergement pour femmes victimes de violence soit freinée, voire empêchée, par un recours au référendum auquel seuls quelques citoyens ont accès? Est-il normal de conférer à une petite minorité un droit de blocage sur des projets qui font largement consensus dans la communauté?"
M. Chicoine s'est dit conscient de l'ampleur des changements qu'il propose au gouvernement de mettre en œuvre. "Ces changements, a-t-il tenu à préciser, font largement consensus chez les membres de l'Ordre des urbanistes du Québec et ils sont porteurs de véritables solutions d'avenir pour nos concitoyens en matière d'aménagement et d'urbanisme."
Renseignements: Sylvie Laflamme, Octane, Architecture stratégique et communication, (514) 771-4841; Source: Claude Beaulac, directeur général, Ordre des urbanistes du Québec, (514) 849-1177
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