OTTAWA, le 26 juill. 2017 /CNW Telbec/ - Le 28 juillet, alors que les nations du monde entier souligneront la Journée mondiale contre l'hépatite, au Canada, des médecins, des infirmiers et infirmières, des professionnels de la santé publique et des décideurs politiques, ainsi que des survivants de l'hépatite dresseront un bilan des progrès réalisés au pays et des lacunes dans nos efforts pour enrayer la menace à la santé mondiale que représente l'hépatite.
L'hépatite virale est une maladie grave du foie qui, si elle n'est pas traitée, peut entraîner l'insuffisance hépatique, la cirrhose, le cancer, l'invalidité ou la mort.
« Nous pouvons éliminer l'hépatite C », affirme le Dr Curtis Cooper, directeur du Programme de lutte contre l'hépatite virale de l'Hôpital d'Ottawa, en parlant des récents développements en matière de traitements. Selon le Dr Cooper, depuis quelques années, nous disposons de nouvelles thérapies qui modifient de façon radicale le traitement et les résultats chez les patients atteints d'hépatite C. Les médicaments sont sécuritaires et bien tolérés, en plus d'être faciles à administrer, et le taux de succès peut atteindre jusqu'à 95 %.
De plus, la majorité des provinces et territoires ont introduit de nouveaux traitements contre l'hépatite dans leurs régimes de santé et ont élargi les critères d'admissibilité afin d'améliorer l'accès à ces régimes pour les Canadiens souffrant d'hépatite.
Malheureusement, bien que quelque 300 000 Canadiens soient infectés par l'hépatite C, près de la moitié d'entre eux ignorent leur condition et glissent donc entre les mailles du système. L'hépatite virale progresse lentement et de façon silencieuse, détruisant les cellules du foie et provoquant de l'inflammation, sans symptômes identifiables, sur une période de 20 à 30 ans.
Les baby-boomers, c'est-à-dire les personnes nées entre 1945 et 1975, affichent les taux les plus élevés d'hépatite C non détectée au Canada. Cela peut être attribuable à des comportements à risque lorsqu'ils étaient plus jeunes, comme l'expérimentation de drogues par injection ou les tatous maison, la contamination par transfusion sanguine et certaines pratiques médicales non sécuritaires antérieures à 1992. Des milliers d'autres Canadiens de toutes les couches de la société, comme Steve Pollard, ne peuvent retracer la source de l'hépatite C qui menace leur vie.
Après deux transplantations du foie et une pharmacothérapie énergique, M. Pollard reconnaît l'importance du dépistage précoce. « Si je m'étais soumis à un test de routine, mon hépatite aurait été détectée plus tôt et je n'aurais peut-être pas perdu mon foie et je ne serais pas passé aussi près de tout perdre. »
Le Dr Cooper est d'accord. « Nous ne pouvons pas traiter les gens avant que ceux-ci aient subi des tests et reçu un diagnostic. Le dépistage constitue la première étape des soins de santé. »
Cette année encore, la Société canadienne pour la santé internationale dirige l'organisation de la campagne de la Journée mondiale contre l'hépatite au Canada, sur le thème « Connaissez-vous votre état ? Faites-vous dépister. Informez-vous sur vos options ». Plus de 140 événements organisés par 60 partenaires se tiendront au Canada pour encourager la population à subir un test de dépistage et promouvoir les traitements et les soins pour les personnes atteintes d'hépatite virale.
La Société canadienne de santé internationale (SCSI) réunit les intervenants canadiens en santé mondiale pour mieux réaliser l'objectif commun d'améliorer la santé dans le monde.
SOURCE Société canadienne de santé internationale (SCSI)
Marg Buchanan: 514.627.3932
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