L'UMQ réagit aux propos du premier ministre du Québec - « Les municipalités sont redevables à leurs citoyens, pas au gouvernement! » - Suzanne Roy
MONTRÉAL, le 7 nov. 2014 /CNW Telbec/ - La présidente de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et mairesse de Sainte-Julie, madame Suzanne Roy, tient à réagir aux affirmations du premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, et du ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, monsieur Pierre Moreau, au cours des derniers jours. Ceux-ci ont en effet indiqué sur plusieurs tribunes qu'à la suite du pacte fiscal transitoire imposé aux municipalités en 2015, toute éventuelle hausse de taxes municipales serait injustifiable, puisque les municipalités disposent de surplus budgétaires, et que le gouvernement exigerait des comptes de la part des municipalités qui choisiraient cette avenue.
« Des coupures de 300 millions $ imposées par le gouvernement au monde municipal, ce n'est pas rien. Ces compressions feront très mal et entraîneront des sacrifices importants pour l'ensemble des municipalités au Québec, qui auront à faire les choix budgétaires qu'elles jugent appropriés à cet égard en fonction de leur taille, de leur situation financière et économique et de leurs réalités régionales. Les élus municipaux n'ont pas à se faire dicter leurs décisions budgétaires et demeurent imputables envers leurs citoyens, pas envers le gouvernement», a indiqué la présidente de l'UMQ.
« Ce discours infantilisant est en porte à faux avec la volonté exprimée par le premier ministre, il y a quelques mois, d'inscrire son mandat sous le signe d'une nouvelle ère dans les relations Québec-municipalités. Il est maintenant impératif que le gouvernement respecte les engagements pris envers le monde municipal et entreprenne, d'une part, les négociations menant à une nouvelle entente fiscale et financière pluriannuelle sans coupe additionnelle pour les municipalités dès 2016, et d'autre part, adopte une loi sur les gouvernements de proximité, inspirée du Livre blanc municipal de l'UMQ, reconnaissant l'autonomie pleine et entière des municipalités au niveau local », selon Madame Roy.
L'UMQ rappelle que les municipalités ne peuvent légalement faire de déficit. Il devient donc incontournable et mathématique qu'elles présentent des surplus qui, de surcroît, ne sont pas libres et demeurent bien contrôlés. Sur des revenus de totaux de 19,5 milliards $ pour les municipalités, des surplus de 1,3 milliard $ représentent en effet moins de 7 % de leur budget; à titre comparatif, les municipalités de l'Ontario disposent de surplus de 7,1 milliards $, soit plus de 16 % de leurs revenus totaux.
La voix des gouvernements de proximité
Depuis sa fondation en 1919, l'UMQ représente les municipalités de toutes tailles dans toutes les régions du Québec. Sa mission est d'exercer, à l'échelle nationale, un leadership pour des gouvernements de proximité efficaces et autonomes et de valoriser le rôle fondamental des élues et élus municipaux. Ses membres, qui représentent plus de 80 % de la population et du territoire du Québec, sont regroupés en caucus d'affinité : municipalités locales, municipalités de centralité, cités régionales, grandes villes et municipalités de la Métropole.
SOURCE : Union des municipalités du Québec
Patrick Lemieux, Conseiller aux communications et aux relations médias, Tél. : 514 282-7700, poste 279, Cellulaire : 438 827-4560, [email protected]
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