L'Université de Montréal déplore vivement le rejet de son offre par le
Syndicat des chargés de cours
MONTRÉAL, le 5 avr. /CNW Telbec/ - L'Université de Montréal déplore vivement le rejet de l'offre qu'elle a soumise au Syndicat des chargés et des chargées de cours (SCCCUM) au terme de dix jours de séances intensives de négociations et le maintien du mouvement de grève déclenché le 24 février dernier. Il s'agit d'une position qui, manifestement, va à l'encontre des intérêts des étudiants.
"Nous ne comprenons pas l'attitude extrémiste du Syndicat, a déclaré le vice-recteur aux affaires professorales, Luc Granger. Encore ce matin, nous avions une entente, intervenue devant le conciliateur, sur tous les aspects normatifs de la convention. Et sur le plan salarial, le Syndicat semblait avoir compris que nous ne pouvions offrir davantage sans contrevenir à la politique salariale du gouvernement du Québec."
Dans un ultime recours pour conclure la négociation et permettre ainsi aux étudiants de terminer le trimestre, l'Université a accepté ce matin de modifier à nouveau et à la demande du Syndicat certaines clauses normatives sur lesquelles les deux parties s'étaient pourtant déjà entendues. Et elle avait déjà bonifié son offre salariale pour accorder le maximum possible tout en respectant le cadre budgétaire gouvernemental.
"C'est la première fois, à notre connaissance, qu'un syndicat s'entend, devant un conciliateur, avec la partie patronale pour ensuite recommander à ses membres de rejeter le projet d'entente dont il s'était déclaré satisfait quelques heures plus tôt, a ajouté M. Granger. Ce syndicat n'a pas respecté sa propre parole, c'est inacceptable. Et nous n'accepterons pas que 20 % des membres d'une unité syndicale prennent en otage 26 000 étudiants."
L'offre salariale de l'UdeM aurait permis aux chargés de cours de l'UdeM de se hisser dès cette année au sommet de la rémunération des chargés de cours des universités montréalaises et des grandes universités québécoises de recherche et de bénéficier pour les années à venir de conditions salariales concurrentielles. Rappelons qu'il y a une semaine, au moment de la présentation du budget, le ministre des Finances a annoncé que la politique salariale du gouvernement à l'endroit des employés de l'État, soit une augmentation de la rémunération globale de 7% sur cinq ans, s'appliquera également au personnel des réseaux de la santé et de l'éducation, des universités, des organismes publics et des sociétés d'État.
L'Université s'adressera demain aux étudiants pour leur communiquer les mesures d'exception qui seront prises et ne fera pas d'autres commentaires ce soir.
Renseignements: Sophie Langlois, Directrice, relations avec les médias, Université de Montréal, (514) 773-0104
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