L'Université Laval se retire de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ)
QUÉBEC, le 15 avril 2013 /CNW Telbec/ - L'Université Laval se retire comme membre de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ). L'Université Laval considère que la CREPUQ est une entité qui ne répond plus aux besoins de l'Université Laval en matière de défense et de promotion de ses intérêts et de son identité.
« Au cours des dernières années, nous observons qu'une tendance se développe au Québec, soit celle de considérer toutes les universités québécoises comme un groupe homogène dont les membres sont collectivement responsables des décisions de chacun. Cette tendance met non seulement à risque la richesse de la diversité des universités québécoises pour leur développement, mais fragilise également l'autonomie des universités », a déclaré le recteur de l'Université Laval, M. Denis Brière.
« L'autonomie de nos universités est régulièrement attaquée depuis les dernières années sous le prétexte, entre autres, d'éviter certains déboires financiers isolés vécus par certaines universités. Pourtant, cette autonomie est un élément fondamental qui a permis historiquement aux universités d'être le moteur du développement de nos sociétés. Nous considérons que l'identité et l'autonomie des universités ne doivent pas être mises à risque aux fins d'une uniformisation administrative et politique des institutions du savoir et de l'innovation. Ceci constitue l'une des raisons qui nous incitent à nous retirer de la CREPUQ, car sa structure rend difficile l'affirmation de l'identité de chacun de ses membres », a ajouté le recteur Brière.
« Nous sommes particulièrement inquiets de voir cette tendance à considérer toutes les universités québécoises comme des institutions publiques et uniformes, ce qui limite, sur le plan stratégique, le potentiel de développement de certaines institutions. Il est clair que certaines institutions, comme le réseau des Universités du Québec, sont des institutions publiques, mais les autres sont des institutions à charte privée. Ces institutions privées sont bien sûr largement financées par des fonds publics, mais c'est aussi le cas de nombreuses autres organisations privées présentes dans la société. Cet aspect, pourtant fondamental pour mieux comprendre la réalité du système universitaire québécois, est difficile à communiquer par la CREPUQ, une association qui, de par son mandat, a tendance à uniformiser les messages et les perceptions face à un réseau universitaire dont la force est justement d'être diversifiée », a précisé le recteur de l'Université Laval.
SOURCE : Université Laval
Éric Bauce
Vice-recteur exécutif et au développement
Université Laval
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