MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 /CNW Telbec/ -À une semaine de la Journée Internationale des Personnes Handicapées, Handicap International dénonce la menace intolérable et les conséquences de l'utilisation d'armes explosives sur les civils et le manque d'engagement ferme des États pour combattre ce fléau et assister les victimes.
Selon le rapport 2015 de l'Observatoire des mines, co-réalisé par Handicap International et rendu public aujourd'hui, 3 678 personnes ont été tuées ou blessées par des mines ou des restes explosifs de guerre en 2014, une augmentation de 12 % par rapport à 2013. Le rapport souligne également l'augmentation constante de l'utilisation d'engins explosifs improvisés par des groupes armés non étatiques.
Les mines antipersonnel et les engins explosifs improvisés tuent, mutilent et entrainent de graves séquelles pour les victimes, à 80 % civiles. Leur présence près des points d'eau ou des infrastructures publiques représente un danger permanent et entrave le développement des pays concernés.
En outre, force est de constater que le déminage dans plusieurs pays progresse trop lentement, jetant le doute sur la volonté politique de certains États à répondre à leurs obligations, alors que 57 États et 4 territoires sont encore contaminés par les mines.
Cette expertise reconnue dans l'action contre les mines et leurs conséquences, acquise depuis le début des années 80 et pour laquelle l'organisation a partagé le Prix Nobel de la Paix en 1997, permet à Handicap International de lancer un cri d'alarme sur l'impact humanitaire dévastateur causé par l'utilisation d'armes explosives en zones densément peuplées, comme c'est le cas dans la majorité des récents conflits.
Les armes explosives recouvrent un large éventail : mortiers, roquettes, obus d'artillerie, bombes aériennes, engins explosifs improvisés (EEI), etc. Elles comprennent également les mines antipersonnel interdites par le Traité d'Ottawa entré en vigueur en 1999, et les bombes à sous-munitions, interdites par le Traité d'Oslo (2008). Elles sont la cause de handicaps et de traumatismes psychologiques durables.
En outre, elles entraînent des déplacements forcés des populations, destruction des infrastructures essentielles comme les habitations, les écoles et les hôpitaux et plongent les familles dans la pauvreté, leurs moyens de subsistance étant détruits et leur accès aux services compliqué.
Selon l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch, 12 pays ont été le théâtre de l'utilisation d'armes explosives en zones peuplées, en violation du Droit international humanitaire, en 2014 : Syrie, Irak, Israël/Gaza, Ukraine, Libye, Pakistan, Afghanistan, Soudan, Nigeria, Somalie, Thaïlande, et Colombie.
Tout comme dans son combat contre les mines antipersonnel et les sous-munitions, Handicap International appelle tous les États à prendre des engagements fermes pour empêcher l'utilisation d'armes explosives en zones densément peuplées, pour réaffirmer les principes du Droit Humanitaire International et pour renforcer l'assistance offerte aux civils vivant sous la menace de ces agissements et aux survivants de ces armes, incluant les personnes handicapées et leurs familles.
Le rapport sur les mines : http://bit.ly/1Hmhvno
Illustration : http://bit.ly/1N9R4x4
SOURCE Handicap International
Jérôme Bobin, Handicap International Canada, 514-908-2813 poste 220, [email protected]
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