L'utilisation inappropriée des radiotéléphones peut exposer les navires à un risque accru d'abordage English
QUÉBEC, le 2 déc. 2013 /CNW/ — Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (M12L0098) sur l'abordage évité de justesse en août 2012 entre le Bulk Japan et le Wilf Seymour dans le golfe du Saint-Laurent, au Québec.
Le 6 août, à environ 13 h 05, heure avancée de l'Est, l'officier de quart du Wilf Seymour détecte le Bulk Japan à environ 12 milles marins, à bâbord. Le radar indique que, à leur cap et à leur vitesse actuels, les navires passeront à seulement 0,3 mille marin l'un de l'autre et risquent ainsi un abordage.
Selon le Règlement international pour prévenir les abordages en mer, le Wilf Seymour est le navire privilégié. Il a donc la priorité et doit maintenir son cap et sa vitesse. En tant que navire qui doit céder le passage, le Bulk Japan doit changer de cap, ralentir, ou les deux, au besoin. Environ 30 minutes après que l'officier de quart du Wilf Seymour détecte la cible sur le radar, il utilise son radiotéléphone pour communiquer avec l'officier de quart du Bulk Japan.
Après une série d'appels radio au cours d'une période de 15 minutes, le Wilf Seymour n'est pas en mesure de déterminer ce que le Bulk Japan compte faire. Alors qu'il ne reste que 2,1 milles marins entre les deux navires, il devient évident que le Bulk Japan ne prend aucune mesure d'évitement. Le Wilf Seymour fait donc machine arrière pour laisser passer le Bulk Japan et éviter un abordage.
Les radiotéléphones sont peu utilisés à l'échelle internationale pour éviter les abordages. L'enquête a conclu que l'utilisation prolongée du radiotéléphone peut empêcher l'équipe à la passerelle de bien surveiller les situations en évolution et peut exposer les navires à un risque accru d'abordage. C'est tout particulièrement le cas lorsque les équipes à la passerelle ont différents points de vue et n'arrivent pas à s'entendre sur les mesures à prendre.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à définir de responsabilités civiles ou pénales.
SOURCE : Bureau de la sécurité des transports du Canada
Bureau de la sécurité des transports du Canada
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