Lutte à l'itinérance - Le Parti Québécois veut tripler les ressources allouées à la lutte à l'itinérance
QUÉBEC, le 15 sept. 2023 /CNW/ - Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux presse le gouvernement d'agir pour régler la crise de l'itinérance qui a cours en ce moment partout au Québec. « Le nombre de sans-abri ''visibles'' dans les rues du Québec a presque doublé entre 2018 et 2022, pour atteindre 10 000 personnes. Si on continue à ne pas prendre au sérieux cette situation, ce chiffre va malheureusement continuer à augmenter. Le Québec est une société riche, on ne devrait pas tolérer qu'un tel phénomène perdure encore chez nous en 2023 », a déclaré le député péquiste.
- Le Parti Québécois veut que le gouvernement du Québec se donne l'objectif d'atteindre l'itinérance zéro
- Pour y arriver, il propose plusieurs solutions :
- Hausser de 460 M$ par année le financement des organismes communautaires à la mission.
- Mieux soutenir les municipalités qui en font déjà beaucoup sur le terrain.
- Augmenter le nombre d'unités de logements sociaux pour atteindre un nombre de 5000 annuellement.
- Agir en amont en bonifiant les programmes sociaux et de soutien, notamment en matière de (ré)intégration sociale, de revenu, de soins, d'accompagnement psychosocial.
- Au total, tripler les sommes allouées à la lutte à l'itinérance dans les différents programmes.
En ce jour de Sommet municipal sur l'itinérance, le Parti Québécois souhaite saluer la contribution des municipalités. « Dans le dossier de l'itinérance, les municipalités font preuve d'un formidable leadership; heureusement! Car, pour le moment, le gouvernement les laisse à elles-mêmes. Il est plus que temps qu'il prenne ses responsabilités et qu'il leur apporte un réel soutien », a poursuivi Joël Arseneau.
Le Parti Québécois estime qu'on devrait s'attaquer au fond du problème une bonne fois pour toutes. « Les organismes communautaires, dont ceux œuvrant en itinérance, sont aux prises avec un sous-financement chronique. Cela a comme conséquence une instabilité constante, donc d'immenses difficultés pour recruter et retenir le personnel nécessaire au bon fonctionnement des refuges et à la prestation de services qui y sont offerts. Nous demandons une fois de plus au gouvernement de voir à long terme, d'agir en amont et d'assurer un financement adéquat et récurrent à la mission globale des organismes communautaires. C'est la seule manière d'empêcher les fermetures et les interruptions de services comme celles que nous vivons actuellement. Au total, il faut hausser de 460 M$ par année le financement des organismes communautaires à la mission », a affirmé le député des Îles-de-la-Madeleine.
Afin d'atteindre un objectif d'itinérance zéro, Joël Arseneau est d'avis qu'il faudra en faire davantage en matière de prévention, d'accompagnement et de sommes investies, en plus d'aller de l'avant avec de réels changements structurants. « La Finlande a réussi à atteindre cet objectif, mais elle a mis les efforts nécessaires. Il faut augmenter le nombre d'unités de logement pour atteindre un nombre de 5000 annuellement, et au total, on estime qu'il faudrait tripler les sommes allouées à la lutte à l'itinérance pour atteindre cet objectif. Il y a actuellement un problème de proportion sur nos valeurs et nos priorités. D'un point de vue humain et même d'un point de vue économique, ne pas investir davantage ne fait aucun sens.
Il est important d'agir en amont auprès des personnes à risque, comme les jeunes vulnérables. Une bonification des programmes sociaux existants est nécessaire, notamment en matière de (ré)intégration sociale, de revenu, de soins, d'accompagnement psychosocial. Il faut mettre l'humain au centre de nos actions afin de pouvoir remédier à toutes les facettes de l'itinérance. Il faut une stratégie concertée, une approche véritablement interministérielle, un leadership fort, en collaboration et dans le respect des partenaires de terrain dont le rôle essentiel demeure encore sous-estimé et sous-financé.
Notez que Méganne Perry-Mélançon, porte-parole nationale du Parti Québécois, participera au Sommet.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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