Lutte au décrochage scolaire - Et si notre autonomie portait en elle la
solution?
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Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE)16 sept, 2009, 10:40 ET
MONTRÉAL, le 16 sept. /CNW Telbec/ - Alors que nous dénoncions, entre autres, la charge bureaucratique supplémentaire imposée par le plan de lutte au décrochage scolaire présenté par la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, madame
Sous la plume de Sébastien Ménard, qui débute cette semaine une série d'articles sur le modèle allemand, on peut lire: "Sans commission scolaire à qui rendre des comptes, les directeurs d'école sont très autonomes et créatifs en Allemagne. Chacun décide comment lutter contre le décrochage, que ce soit en envoyant des profs cueillir les "élèves à risque" directement à la porte de leur maison ou en leur fournissant un téléphone cellulaire."
Pour Chantal Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE), le pavé dans la mare que représente ce constat doit plus que jamais relancer le débat sur l'autonomie des écoles. "Nos directions d'école ont maintes fois fait la démonstration de cette créativité dont elles sont non seulement capables, mais qu'elles tentent d'exprimer malgré des contraintes majeures qui ne font que limiter leur capacité de mieux répondre aux besoins de leur milieu respectif. Il est temps que l'on remette en question le modèle actuel où cette créativité est étouffée par une vision qu'a notre ministère de l'éducation que plus de bureaucratie et d'évaluation sont les clés de notre capacité à mieux intervenir auprès de l'élève."
On peut se questionner, et à juste titre, sur des mesures qui visent à ramener le taux de "diplômation" à 80 % en menottant davantage les directions scolaires au Québec alors que le modèle allemand, axé sur l'autonomie des écoles, donne des résultats bien supérieurs. On peut lire dans le reportage de Sébastien Ménard que "La stratégie déployée par Manfred Paul donne de bons résultats. L'an dernier, 96 % des jeunes qui ont quitté son établissement avaient obtenu un diplôme. L'école AretzstraBe accueille pourtant une clientèle démunie, faible académiquement et majoritairement composée d'immigrants. "On tente de faire de notre école un véritable milieu de vie, pas seulement un lieu d'enseignement", dit le directeur."
On peut se demander pourquoi, lorsque vient le temps de s'inspirer des meilleurs modèles pour un mieux-être de l'école, nos mesures québécoises ne se tournent ni vers l'imposant potentiel de dynamisme des directions scolaires, ni vers des modèles qui visiblement ont fait leurs preuves ailleurs dans le monde. "Pendant combien de temps encore, les solutions seront de faire toujours un peu plus de ce qui a démontré ne pas fonctionner!", de conclure Chantal Longpré.
Renseignements: Julie Lussier, Conseillère aux communications, FQDE - Cellulaire, (514) 717-7511
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