Lutte contre la pauvreté - Un plan attendu depuis longtemps
QUÉBEC, le 11 déc. 2017 /CNW Telbec/ - Le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi, de solidarité sociale et de lutte contre la pauvreté, Harold LeBel, a réagi au dépôt du Plan d'action gouvernemental pour l'inclusion économique et la participation sociale 2017-2023. « Le plan du gouvernement contient quelques éléments positifs, mais révèle aussi beaucoup d'occasions manquées. De plus, les mesures n'entreront en vigueur qu'après les élections, alors que nous attendions ce plan depuis 2 ans! », a-t-il déclaré d'emblée.
EN BREF
- Les personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi, qui en ont énormément besoin, verront leur soutien être augmenté significativement.
- La gratuité des services de garde accroîtra l'accès et aidera à préparer les enfants à entrer à l'école.
- Par contre, les pensions alimentaires qui devaient être enlevées du calcul ne le seront pas, et les mesures coercitives du programme Objectif emploi, que nous dénonçons depuis le début, sont maintenues.
- Nous déplorons également que toutes ces mesures vont entrer en vigueur bien après les élections, soit dans plus de 3 ans.
- Enfin, nous serons très vigilants lors des consultations et de l'étude du projet de loi.
« Le plan du gouvernement, qu'on attendait depuis 2 ans, comporte quelques éléments positifs. Nous saluons, entre autres, l'augmentation significative du soutien aux personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi, qui en ont énormément besoin; mais elles devront avoir vécu 5 ans de misère avant d'être reconnues. De plus, la gratuité, pour les prestataires, des services de garde améliorera l'accès, et sera sans doute bénéfique pour la persévérance scolaire ainsi que pour préparer les enfants à leur entrée à l'école, notamment grâce à des activités éducatives », a souligné Harold LeBel.
Aux yeux du porte-parole, cependant, le plan annoncé révèle aussi beaucoup d'occasions manquées. « On s'attendait à ce que les pensions alimentaires soient retirées du calcul; elles ne le seront pas. Quant aux personnes en couple, elles demeurent pénalisées. Ensuite, hausser l'exemption de revenu de travail par mois à 200 $ pour éviter une pénalité, c'est insuffisant. Puis, les mesures coercitives contenues dans le programme Objectif emploi sont maintenues, alors que nous les dénonçons depuis le début. Enfin, le plan nous semble modeste pour les entreprises de réinsertion à l'emploi, ce qui est particulièrement dommage », a-t-il poursuivi.
« Il est regrettable aussi que l'entrée en vigueur des mesures annoncées ne soit prévue que dans 3 ou 4 ans, alors que les besoins sont immédiats. Chose certaine, les Québécois peuvent compter sur l'opposition officielle; nous serons particulièrement attentifs et vigilants lors de l'étude du projet de loi. Dans le contexte où la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale fête ses 15 ans, nous exigerons une véritable consultation », a conclu Harold LeBel.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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