Lutte contre la violence conjugale: Denise Tremblay de la Séjournelle de
Shawinigan honorée
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Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale27 mai, 2010, 12:35 ET
QUÉBEC, le 27 mai /CNW Telbec/ - Dans le cadre de son assemblée générale annuelle, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale a décerné le Prix Colette-Breton 2010 à madame Denise Tremblay, directrice de la maison La Séjournelle de Shawinigan. Le prix lui a été remis par monsieur Gilles Lehouillier, adjoint parlementaire de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Des membres de l'Assemblée nationale, de même que du comité interministériel de coordination en matière de violence conjugale, familiale et sexuelle et quelque 180 déléguées des maisons membres du Regroupement participaient à l'événement qui s'est tenu ce matin.
Un prix qui souligne l'engagement
Ce prix, créé en 2004, vise à souligner l'implication d'une femme ou celle d'un collectif pour son travail exceptionnel fait au plan local, régional ou provincial, de près ou de loin, auprès des femmes victimes de violence conjugale.
"Plusieurs femmes d'exception sont présentes dans les rangs des maisons d'aide et d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Denise Tremblay est sans contredit l'une d'elles", de dire Nathalie Villeneuve, présidente du Regroupement. Comme le souligne Louise Lafrenière, présidente du conseil d'administration de la Séjournelle, dans la proposition de candidature qu'elle soumettait au Regroupement : "Directrice de la maison d'hébergement depuis bientôt 26 ans, elle (Denise) est une femme passionnée, déterminée et dévouée qui a fait le choix, malgré bien d'autres possibilités, de consacrer sa vie pour la cause des femmes victimes de violence conjugale."
En effet, en presque trente ans de combat pour la cause des femmes, elle a donné bien des heures sans jamais compter. Que ce soit au départ, par son engagement au CALACS de Trois-Rivières, par la suite en œuvrant à la mise sur pied de la Maison De Connivence à Trois-Rivières et, finalement, pendant toutes ces années à La Séjournelle. Madame Tremblay a été très engagée au plan provincial au sein du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, d'abord au sein du conseil d'administration où elle représenta la région de la Mauricie-Centre du Québec de 1985 à 1986 puis comme membre du comité exécutif de 1986 à 1989. De 1994 à 2007, elle a été active au sein des comités qui ont coordonné les actions pour obtenir un meilleur accès aux services des maisons pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. Elle a ainsi participé à diverses rencontres avec des députés, des fonctionnaires ou des ministres. Parallèlement, elle restait présente dans sa région, notamment, comme membre du conseil d'administration de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie pendant 7 ans.
Une femme d'idées et de projets
En plus de toutes ces activités, Denise Tremblay est une femme d'idées, souvent avant-gardistes et visionnaires, pour faire avancer la reconnaissance du droit à la dignité et à la sécurité des femmes victimes de violence conjugale. En effet, en 1994, elle négocie avec le chef de la Sûreté du Québec de Shawinigan un des premiers protocoles d'entente entre une maison d'hébergement et un corps policier. Elle s'assoit aussi avec le directeur de L'Accord Mauricie (groupe pour conjoints violents et contrôlants) pour développer une collaboration entre les deux organisations. C'est le début d'une alliance qui va de la référence à la diffusion conjointe de formations (au Québec et en Belgique), en passant par des activités de financement communes. Elle embauche ensuite une agente de recherche pour aider la Maison à organiser son expertise et à valider scientifiquement ses réflexions; c'est alors le développement du modèle du Processus de domination conjugale, modèle d'analyse des situations de violence conjugale, particulièrement utile pour l'évaluation des risques à la sécurité.
Un projet porteur d'espoir
Convaincue que la maison d'hébergement ne peut assurer seule la sécurité de toutes les victimes de violence conjugale, elle propose aux partenaires du système de justice de travailler ensemble et c'est alors le début du Projet de développement des actions intersectorielles pour améliorer la sécurité des victimes de violence conjugale. Maintenant appelé Carrefour Sécurité en violence conjugale, ce projet-pilote, actuellement en phase d'expérimentation dans le district de Shawinigan, pourrait permettre de grandes avancées sur le plan de la prévention des agressions et des homicides en contexte de domination conjugale. Ce projet fait le pari qu'à partir d'un cadre commun d'analyse des risques à la sécurité et de réseaux de communication et d'actions intersectorielles, les différents partenaires impliqués (policierEs, procureurEs, agentEs correctionnelLEs, intervenantEs auprès des victimes et des agresseurs) pourront mieux juger des situations de violence conjugale et prévenir les risques d'agression et de létalité.
Un fil conducteur : donner du pouvoir aux femmes
Pour Louise Lafrenière qui la côtoie depuis plusieurs années : "Le fil conducteur de tous ces engagements est toujours le même : les femmes et la conviction qu'elles ont droit à ce qu'il y a de mieux. Aussi, la volonté de leur donner un lieu de pouvoir et d'action où elles se sentiront plus fortes collectivement pour changer le monde et améliorer le sort des êtres humains, incluant le leur."
"C'est grâce à des femmes comme Denise Tremblay, et aux nombreuses autres qui alimentent ses réflexions et ses actions, que le Regroupement a été et demeure un mouvement important en faveur du droit à l'égalité pour les femmes du Québec. Merci à elles toutes!", conclut Nathalie Villeneuve.
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale regroupe 48 maisons d'aide et d'hébergement réparties sur le territoire québécois. Cette association a pour but de sensibiliser à la problématique de la violence conjugale, de défendre les droits des femmes et des enfants violentés, de représenter leurs membres auprès des instances publiques et gouvernementales.
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