Lutte contre les GES : enfouissement ou valorisation des matières résiduelles fertilisantes en forêt?
QUÉBEC, le 12 sept. 2022 /CNW Telbec/ - Le professeur Nicolas Bélanger, du Département Science et Technologie de l'Université TÉLUQ, reçoit une subvention Alliance de 186 900 $ sur trois ans du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
Cette somme sera utilisée pour mener un projet de recherche ayant pour titre « La valorisation des matières résiduelles fertilisantes en plantations : Quels bénéfices en matière de bilan de gaz à effet de serre? ». L'objectif principal du projet est d'évaluer les impacts de l'utilisation des matières résiduelles fertilisantes (MRF) comme fertilisants dans des plantations à croissance rapide de peuplier hybride sur le bilan global des émissions de gaz à effet de serre (GES) des opérations de l'usine de Domtar de Windsor, au Québec.
Sous la direction du professeur Bélanger, les travaux seront exécutés en étroite collaboration avec les chercheurs Évelyne Thiffault (Université Laval), Roxane Maranger (Université de Montréal) et Nelson Thiffault (Ressources naturelles Canada).
« Le professeur Bélanger et ses collègues mènent des recherches de pointe qui aident à trouver des scénarios pouvant atténuer les changements climatiques. Par le fait même, son équipe forme les chercheurs et experts de demain, et rend l'industrie forestière québécoise plus performante sur le plan environnemental. Cette expertise, recherchée et valorisée, profitera à la fois à la communauté étudiante et à la société », a déclaré Lucie Laflamme, directrice générale de l'Université TÉLUQ.
Les effets bénéfiques de la valorisation des matières résiduelles fertilisantes sur les sols et la croissance des peupliers hybrides sont bien démontrés. Certains mélanges de MRF maximisent le rendement des peupliers se développant sur des sols forestiers acides. Cependant, les chercheurs ignorent l'ampleur de cet effet potentiel, car à ce jour, aucune étude ne s'est attardée au bilan global de ce système en matière de carbone et de GES.
Ainsi, le professeur Bélanger et ses collègues estimeront les bénéfices, le cas échéant, de dévier les MRF du site d'enfouissement vers les terrains forestiers au regard des émissions de GES et du bilan de carbone. Les résultats obtenus pourront ensuite permettre de proposer les meilleures options de gestion des MRF pour lutter contre les changements climatiques et d'élaborer un protocole de compensation complet permettant à Domtar et à l'industrie forestière de réclamer des crédits de carbone par une saine gestion des MRF.
Le professeur Bélanger précise que « la valorisation des MRF en forêt, comme les biosolides issus des usines de pâtes et papiers, gagne en popularité au Canada, puisque l'enfouissement des MRF et la gestion des sites d'enfouissement sont onéreux pour les compagnies forestières. Il y a aussi des gains environnementaux importants à y faire, notamment en augmentant la durée de vie des sites d'enfouissement, en réduisant les GES et en augmentant la séquestration du carbone dans les sols et les arbres en utilisant les MRF comme fertilisants. On a tout intérêt à mieux évaluer les bénéfices environnementaux de telles pratiques et, en ce sens, ce projet nous permet de poursuivre ce travail important ».
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SOURCE Université TÉLUQ
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