Lutte contre l'itinérance - La ministre Lucie Charlebois doit rendre publique l'entente de principe avec le gouvernement fédéral
QUÉBEC, le 17 mars 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Rosemont et porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean‑François Lisée, ainsi que le député de Verchères et porte-parole en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Bergeron, demandent à la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, de rendre publique l'entente qu'elle a signée avec le gouvernement fédéral, confirmant son abandon de l'approche québécoise en matière de lutte contre l'itinérance.
« Dans cette entente de principe, la ministre Lucie Charlebois a renié complètement l'approche québécoise en matière de lutte contre l'itinérance. Les deux tiers de l'argent seront octroyés selon l'approche "logement d'abord", une approche fédérale qui s'adresse à une seule facette du phénomène de l'itinérance. Bien entendu, le logement est un aspect du problème, mais y consacrer la majorité du financement des projets est un déni des forces du Québec en matière de lutte contre l'itinérance », a déclaré Jean‑François Lisée.
La ministre Lucie Charlebois doit renégocier l'entente
« On ne demande pas simplement à la ministre de respecter l'engagement de transparence de son premier ministre en rendant publique l'entente de principe. Elle doit aller renégocier l'entente avec le gouvernement fédéral. Les organismes communautaires qui doivent actuellement déposer leurs projets sont, malgré eux, contraints de composer avec la vision limitative d'Ottawa. Ce n'est pas de cette façon que nous parviendrons à soutenir efficacement les gens confrontés à la précarité. L'approche québécoise a fait ses preuves; la ministre Charlebois doit tout faire pour la préserver et la faire respecter », a ajouté Stéphane Bergeron.
« Alors que le Québec utilise avec succès une diversité d'approches, Ottawa a imposé que 65 % des sommes soient consacrés à une seule variable, le logement au sens strict. L'abdication du gouvernement face à Ottawa fera en sorte que des milliers de personnes - des femmes, des hommes, des aînés, des jeunes, des familles, même - qui vivent une situation d'itinérance, qui se retrouvent à la rue, sans ressource, perdront le soutien qu'elles reçoivent de nos organismes communautaires », a ajouté le député de Rosemont.
Jean-François Lisée rappelle d'ailleurs que l'entente signée contrevient explicitement aux motions unanimes votées par l'Assemblée nationale les 30 avril 2013 et 24 septembre 2014 sur le nécessaire respect de l'approche québécoise en matière d'itinérance.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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