Maintien des sièges sociaux - « Qu'attend le premier ministre pour agir? » - Pierre Karl Péladeau
QUÉBEC, le 9 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de la vente de Rona à Lowe's, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, le porte-parole du Parti Québécois en matière d'économie, Alain Therrien, ainsi que le porte-parole en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, ont interpellé le gouvernement libéral afin qu'il sorte de son inaction économique et mette en œuvre des mesures pour protéger les sièges sociaux présents au Québec.
« Le premier ministre a déclaré, en août dernier, qu'il ne laisserait pas un pouce à l'opposition ni à notre formation politique pour défendre les intérêts du Québec. J'aimerais lui répondre qu'en ce qui nous concerne, nous ne lui laisserons pas un demi-pouce. Nous allons continuer à dénoncer sa piètre performance économique et son refus de défendre les sièges sociaux implantés au Québec. Le gouvernement du Parti Québécois avait commandé un rapport sur la question, et le premier ministre doit le mettre en œuvre », a indiqué Pierre Karl Péladeau.
« Dominique Anglade a commencé sa carrière de ministre de l'Économie en déclarant que la vente de Rona à l'entreprise américaine était bénéfique pour le Québec. Le Parti libéral est le seul à penser que perdre un de nos fleurons puisse être une bonne chose. La ministre nous a dit qu'elle avait eu des garanties. Quelles garanties ont été mises sur papier concernant les fournisseurs, les emplois dans les magasins et au siège social? Ces garanties dont parle la ministre sont maintenant devenues des attentes », a ajouté Alain Therrien.
Groupe de travail sur la protection des entreprises québécoises
Nicolas Marceau a quant à lui rappelé que le rapport du Groupe de travail sur la protection des entreprises québécoises indiquait que « lorsqu'une entreprise québécoise est acquise, on constate : une diminution du nombre d'emplois suite à la transformation du rôle du siège social; l'élimination des activités de services partagés en matière financière; la réduction du nombre et du volume de produits québécois distribués par l'entreprise; la diminution de l'achat de services professionnels auprès de fournisseurs québécois. »
« Avec la vente de Rona, c'est encore un centre décisionnel que nous allons perdre, ainsi que les emplois bien rémunérés qui l'accompagnent. Ce sont des centaines de PME qui tombent dans l'incertitude puisqu'en ce moment, Rona effectue la moitié de ses achats au Québec, ce qui n'est évidemment pas le cas de Lowe's. L'histoire nous a démontré que la vente d'une entreprise québécoise comporte beaucoup plus de risques de perdre des emplois que de chances d'en gagner. Il y a des solutions dans le rapport, qu'en fera le gouvernement? », a demandé le député de Rousseau.
« Plusieurs États protègent leurs entreprises, depuis longtemps, et avec de très bons résultats sur l'investissement. Est-ce que le premier ministre peut nous dire pourquoi ce qui est bon pour plusieurs pays serait néfaste pour le Québec? Philippe Couillard a comparé la protection de nos sièges sociaux à la construction d'un mur autour du Québec. Il y a donc un mur autour des États-Unis, de la France, de l'Allemagne, de la Hollande et autour du Canada, qui compte une loi sur l'investissement étranger? Nous croyons à la protection de nos entreprises. Qu'en est-il du premier ministre? », a conclu le chef du Parti Québécois.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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