MONTRÉAL, le 27 mars 2012 /CNW Telbec/ - « Les craintes exprimées par les syndicats qui redoutent que le prochain budget fédéral ait comme conséquence de détruire les services publics au Canada sont grandement exagérées », affirme Filip Palda, chercheur associé à l'Institut économique de Montréal (IEDM) et professeur titulaire à l'École nationale d'administration publique (ÉNAP). En effet, sur la base des projections disponibles, les possibles coupes de 8 milliards de dollars n'empêcheront pas le budget total de l'État de passer de 243 milliards de dollars en 2011-2012 à 250 milliards de dollars en 2014-2015. C'est ce que révèle une nouvelle publication de l'IEDM signée par M. Palda.
L'Examen stratégique et fonctionnel entrepris par le gouvernement prévoit au plus une réduction de 10 % des dépenses de programmes directes. Or, ces dépenses ne représentent que le tiers du budget fédéral. Les coûts reliés aux autres composantes du budget, comme les prestations aux particuliers ou les transferts aux provinces et aux municipalités, vont pour leur part continuer d'augmenter.
« Dans le meilleur des cas, il faudra attendre 2016-2017, soit huit ans après la récession économique, pour revenir au niveau de dépenses totales de 2008-2009 en proportion de l'économie. Somme toute, des compressions de huit milliards de dollars ne contribueront que marginalement à retrouver le niveau de dépenses d'avant la récession », estime M. Palda.
« Soyons réalistes, Ottawa ne deviendra pas une ville fantôme avec les mesures proposées par le gouvernement. Depuis l'arrivée du Parti conservateur au pouvoir en 2006, le nombre d'employés de la fonction publique fédérale a bondi de 32 000 personnes. C'est l'équivalent de la population de Val-d'Or », souligne l'auteur.
Le Point intitulé Les compressions budgétaires du gouvernement fédéral, préparé par Filip Palda, chercheur associé à l'IEDM et professeur titulaire à l'ÉNAP, peut être consulté sans frais au iedm.org.
L'Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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