TORONTO, le 13 nov. 2015 /CNW/ - Le fait de savoir que de texter au volant est illégal en Ontario n'empêche pas les adolescents et les jeunes adultes d'utiliser leurs téléphones cellulaires et leurs appareils portatifs pendant qu'ils sont au volant, constate un nouveau rapport de Santé publique Ontario (SPO).
Dans le document intitulé Texting While Driving Behaviour among Ontario Youth and Young Adults, la chercheuse principale Heather Manson, directrice générale, Promotion de la santé, prévention des maladies chroniques et des traumatismes, à SPO, a constaté que 90 % des participants à l'enquête étaient au courant de l'existence de lois ontariennes contre la conduite inattentive. Malgré cela, un nombre important d'entre eux disent qu'ils lisent et envoient encore des textos au volant.
« Dans l'ensemble, les participants à l'enquête ont estimé que le fait de texter au volant était risqué et dangereux, souligne Mme Manson. La plupart des participants ont indiqué qu'ils se sentaient coupables de lire ou d'envoyer des textos pendant qu'ils conduisent; qu'ils savent qu'il ne faut pas lire ou envoyer des textos en conduisant; et que la lecture et l'envoi de textos au volant sont contre leurs principes. Pourtant, nombre d'entre eux avouent qu'ils textent encore au volant. »
L'enquête réalisée en ligne auprès de 2 000 Ontariens âgés de 16 à 24 ans comprenait des questions visant à savoir si les participants avaient déjà texté au volant, ce qu'ils pensaient de ce comportement et pourquoi ils le faisaient.
« Pour nous, il y a trois grandes surprises dans cette recherche. Tout d'abord, il y a la perception que l'envoi de textos au volant est « plus dangereux » que la lecture de textos, alors que les deux comportements constituent une distraction. Ensuite, le nombre de personnes qui ont avoué envoyer des textos en conduisant était plus faible que prévu, malgré la perception que « tout le monde le fait », dit Mme Manson.
« Enfin, nous avons été surpris de constater que malgré la connaissance de la loi et de fortes convictions contre ce comportement, plus de la moitié des participants ont déclaré lire des textos au volant, et un peu plus d'un tiers ont dit qu'ils envoyaient des textos en conduisant. »
Si les tendances actuelles en matière de collisions se maintiennent, le nombre de décès attribuables à la conduite inattentive dépassera celui des accidents mortels causés par la conduite en état d'ébriété d'ici 2016, indique le ministère des Transports de l'Ontario. En octobre 2009, l'Ontario a interdit l'utilisation des appareils portatifs au volant afin de limiter les risques et les blessures liés à la conduite inattentive, et ces dispositions législatives ont été renforcées en 2014. Une campagne de sensibilisation et d'information du public a aussi été lancée dans le but de faire connaître les changements législatifs et de favoriser une modification du comportement. À compter de cet automne, des peines plus sévères pour une condamnation liée à la conduite inattentive seront imposées, dont des amendes rehaussées, la perte de plus de points d'inaptitude et une suspension du permis de conduire.
Le Dr Donald Redelmeier, un médecin du Centre Sunnybrook des sciences de la santé Centre et un scientifique principal à l'Institute for Clinical Evaluative Sciences, à Toronto, a étudié la question de l'utilisation du téléphone cellulaire au volant et le risque accru de collisions. « Texter au volant constitue un risque important pour le conducteur, les passagers, les autres personnes sur la route et les piétons. Une bonne nouvelle qui ressort de ce rapport est que le textage au volant chez les adolescents et les adultes n'est pas aussi élevé que nous le croyions. Lors de l'élaboration de politiques et de campagnes de sensibilisation du public visant à modifier le comportement, il peut être important de souligner que de texter au volant n'est pas la norme, et que ce n'est pas tout le monde qui le fait. Il est à espérer qu'une large acceptation sociale de ce message pourrait rendre le textage au volant aussi socialement inacceptable que l'alcool au volant. »
Santé publique Ontario est une société d'État vouée à la protection et à la promotion de la santé de l'ensemble de la population ontarienne, ainsi qu'à la réduction des inégalités en matière de santé. Santé publique Ontario met les connaissances et les renseignements scientifiques les plus pointus du monde entier à la portée des professionnels de la santé publique, des travailleurs de la santé de première ligne et des chercheurs. Pour connaître les plus récentes nouvelles de SPO, suivez-nous sur Twitter : @publichealthON.
SOURCE Public Health Ontario
Bas de vignette : "Plus de 90% des Ontariens âgés de 16 à 24 ans savent que la loi interdit de texter au volant en Ontario (Groupe CNW/Public Health Ontario)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20151113_C5920_PHOTO_FR_543537.jpg
Bas de vignette : "57% des Ontariens âgés de 16 à 24 croient que de texter au volant est un comportement extrèmement dangereux (Groupe CNW/Public Health Ontario)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20151113_C5920_PHOTO_FR_543541.jpg
Bas de vignette : "Pourquoi les Ontariens âgés de 16 à 24 ans lisent-ils ou envoient-il des textos au volant? (Groupe CNW/Public Health Ontario)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20151113_C5920_PHOTO_FR_543545.jpg
Janet Wong, 647-260-7247, [email protected]
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