Malgré les progrès considérables réalisés en matière de survie de l'enfant, un million d'enfants meurent au cours de leur premier jour de vie de causes pour la plupart évitables English
- Au rythme actuel des progrès, l'objectif mondial visant à prévenir les décès d'enfants ne sera pas atteint avant 2026, soit un retard de onze ans.
- En sa qualité de chef de file en matière de santé des mères et des enfants, le Canada devra rallier le soutien international lors de l'Assemblée générale des Nations Unies qui aura lieu la semaine prochaine, afin d'adopter des mesures essentielles à la survie des mères et des enfants tandis que les promesses pour 2015 viennent à échéance.
TORONTO, le 16 sept. 2014 /CNW/ - Selon le rapport de situation publié aujourd'hui par l'UNICEF et intitulé S'engager pour la survie de l'enfant : une promesse renouvelée, les taux de survie chez les enfants ont considérablement augmenté depuis 1990, alors que le nombre de décès d'enfants âgés de moins de cinq ans a été réduit de moitié, passant de 12,7 millions qu'il était à l'époque à 6,3 millions aujourd'hui. Si les tendances se maintiennent, l'objectif du Millénaire pour le développement visant à réduire le taux de mortalité chez l'enfant des deux tiers d'ici à 2015 accusera toutefois un retard tragique de onze ans.
« Les progrès accélérés en matière de survie chez les mères et les enfants ont prouvé qu'avec une direction mondiale solide, des programmes efficaces et une croyance commune que tous les enfants doivent survivre au-delà de leur cinquième anniversaire, des avancées importantes peuvent être réalisées. La vie de millions d'enfants est cependant toujours en jeu », déclare monsieur David Morley, le président et chef de la direction d'UNICEF Canada.
« La semaine prochaine, le premier ministre Harper prendra la parole lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. C'est là une occasion importante de maintenir le rôle de chef de file du Canada en matière de santé chez les mères et les enfants, et de rallier les dirigeantes et les dirigeants mondiaux pour qu'ils s'engagent à garantir des fonds au-delà de 2015. Le récent engagement du Canada de 3,5 milliards de dollars devrait agir tel un catalyseur auprès des autres pays, entreprises, fondations et ONG pour contribuer financièrement à sauver la vie d'enfants. »
« Il est inimaginable que, chaque jour, un million de bébés prennent leur première et leur dernière respiration la journée de leur naissance. Les nouveaux nombres publiés aujourd'hui soulignent en outre à quel point il est important de venir en aide aux mères et aux bébés au moment critique de l'accouchement, afin d'éviter cette tragédie insensée. »
Principales conclusions et statistiques du rapport de situation S'engager pour la survie de l'enfant : une promesse renouvelée :
- L'Afrique subsaharienne continue d'être la plus touchée : un enfant né dans cette région sur onze meurt avant l'âge de cinq ans.
- Les 28 premiers jours de vie d'un nouveau-né sont les plus critiques, près de 2,8 millions de bébés meurent chaque année au cours de cette période. Parmi ceux-ci, un million de bébés ne vivent pas plus de deux jours. Beaucoup de ces décès pourraient être facilement évités au moyen d'interventions simples et peu coûteuses.
- Les complications pendant le travail et l'accouchement sont la cause de près d'un quart de tous les décès de nouveau-nés à l'échelle mondiale.
- Près de la moitié des femmes enceintes ne reçoivent pas les quatre consultations médicales prénatales minimum recommandées.
- Il a été démontré que l'allaitement maternel dans l'heure suivant la naissance réduit de 44 pour cent le risque de décès néonatal, et, pourtant, moins de la moitié des nouveau-nés à l'échelle mondiale sont allaités immédiatement.
- Ces pays qui affichent certains des nombres annuels les plus élevés de décès néonatals ont également une faible couverture de soins postnatals pour les mères : Éthiopie (84 000 décès; couverture de 7 pour cent); Bangladesh (77 000 décès; couverture de 27 pour cent); Nigeria (262 000 décès; couverture de 38 pour cent); Kenya (40 000 décès; 42 pour cent).
Le degré de scolarité des mères continue d'avoir une incidence significative sur les possibilités de survie des bébés. Les taux de mortalité néonatale chez les mères peu ou pas instruites sont en effet près de deux fois supérieurs à ceux chez les mères qui ont fait des études secondaires et plus.
L'inégalité, en particulier en matière d'accès aux soins de santé, demeure élevée dans les pays les moins développés : les femmes issues des familles les plus riches sont presque trois fois plus susceptibles que celles issues des familles les plus pauvres d'accoucher en présence d'une sage-femme qualifiée. Malgré cela, le rapport laisse entendre que ces disparités dans les taux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans réduisent constamment. Dans toutes les régions, sauf en Afrique subsaharienne, la proportion des décès d'enfants âgés de moins de cinq ans parmi les couches les plus pauvres de la société réduit plus rapidement que dans les couches les plus riches. Plus important encore, les pauvres à l'échelle mondiale enregistrent des progrès absolus plus importants en matière de survie de l'enfant que leurs compatriotes plus riches.
« Il est très réconfortant que les disparités en matière de survie de l'enfant continuent de diminuer. Nous devons tirer parti de cet élan et l'utiliser afin de faire progresser les programmes qui concentrent leurs ressources sur les familles les plus pauvres et marginalisées; une telle stratégie a le potentiel de sauver la vie du plus grand nombre d'enfants », affirme madame Geeta Rao Gupta, la directrice générale adjointe de l'UNICEF.
Note aux rédacteurs :
Pour obtenir des photos et des vidéos, veuillez consulter les ressources de l'UNICEF sur la survie de l'enfant
À propos d'une promesse renouvelée
Une promesse renouvelée est un mouvement international visant à accélérer la stratégie Toutes les femmes, tous les enfants, lancée par monsieur Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies, afin de mobiliser la communauté internationale et d'intensifier les mesures pour améliorer la santé des femmes et des enfants au moyen d'interventions et d'actions de défense des droits visant à accélérer le recul des décès évitables chez les mères, les nouveau-nés et les enfants.
Le mouvement est né de l'appel à l'action pour la survie de l'enfant organisé en juin 2012 par les gouvernements de l'Éthiopie, de l'Inde et des États-Unis, en collaboration avec l'UNICEF, afin d'étudier les moyens de stimuler les progrès pour la survie de l'enfant. Il est fondé sur la philosophie selon laquelle la survie de l'enfant est la responsabilité de tous et que les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les particuliers ont tous un rôle essentiel à jouer.
Depuis juin 2012, 178 gouvernements, de nombreuses organisations de la société civile et du secteur privé, et de nombreux particuliers se sont engagés à redoubler d'efforts et transforment ces engagements en actions et en activités de défense des droits. Vous trouverez davantage de renseignements sur Une promesse renouvelée au www.apromiserenewed.org.
Cette année, le rapport de situation S'engager pour la survie de l'enfant : une promesse renouvelée met l'accent sur la survie du nouveau-né. Ce rapport fait non seulement état des tendances et des taux de mortalité chez les nouveau-nés et les enfants âgés de moins de cinq ans, mais présente également une analyse des principales interventions pour les mères et les nouveau-nés.
À propos de l'UNICEF
L'UNICEF a sauvé la vie d'un plus grand nombre d'enfants que tout autre organisme humanitaire. Nous travaillons sans relâche afin de venir en aide aux enfants et à leur famille, et faisons tout ce qui est nécessaire pour assurer la survie de chaque enfant. Nous fournissons des soins de santé et des vaccins, apportons des secours d'urgence, donnons accès à de l'eau potable et à de la nourriture, et offrons ainsi une sécurité alimentaire, de même qu'un accès à l'éducation, et bien plus encore.
Entièrement tributaire de contributions volontaires, l'UNICEF vient en aide aux enfants sans égard à leur origine ethnique, leur religion ou leur opinion politique. En tant que membre des Nations Unies, l'UNICEF est présent dans plus de 190 pays, soit plus de pays que n'importe quel autre organisme. Notre persévérance et notre portée sont sans égales. Nous sommes déterminés à assurer la survie de chaque enfant, où qu'il soit. Pour en savoir plus à propos de l'UNICEF, veuillez visiter le www.unicef.ca.
SOURCE : UNICEF Canada
Nancy Radford, UNICEF Canada, 514 288-5134, poste 8425, 514 232-4510, [email protected]
Partager cet article