Maltraitance dans les CHSLD - À quand un réinvestissement par le gouvernement ?
MONTRÉAL, le 19 août 2015 /CNW Telbec/ - « En dépit des recommandations de l'enquête rendue publique aujourd'hui par le ministre Barrette et de divers mécanismes de contrôle; visites d'évaluation de la qualité, processus d'agrément, mécanismes de plaintes et présence de comités de résidents, une réalité crève les yeux : le non-respect systématique de la réglementation favorise les cas de maltraitance institutionnelle. Dans un tel contexte, une question préoccupe le Réseau FADOQ : le gouvernement a-t-il l'intention de mettre fin au désengagement de ce secteur et de légiférer afin d'assurer une qualité de vie adéquate aux résidents en CHSLD ?
Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ, qui regroupe plus de 400 000 personnes de 50 ans et plus au Québec, est troublé par les cas de maltraitance envers des personnes très vulnérables qui se multiplient et qui sont quasi quotidiennement rapportés par les médias et les réseaux sociaux. Il est choqué que le gouvernement se contente de quelques recommandations relevant de la raison d'être même des CHSLD comme réponse aux histoires d'horreur qui se succèdent. « Que nous disent ces enquêtes que nous ne savons déjà ? C'est clair : le redressement de la situation doit passer par une vision à long terme, une réorganisation, une meilleure coordination et une augmentation des ressources et du personnel », fait-il valoir.
Monsieur Dupont dénonce un glissement vers une privatisation indue des services et des soins nécessaires à la gestion de la perte d'autonomie des aînés. La porte est ouverte à une lente mais inéluctable privatisation des actes médicaux prodigués aux aînés. En outre, c'est toute la question de l'imputabilité qui passe sous le radar.
« Je m'inquiète pour les aînés qui sont en CHSLD et pour les 4000 aînés qui sont sur des listes d'attente et dont le gouvernement bloque l'accès aux CHSLD. Le gouvernement doit adopter des mesures pour faciliter l'accès, abolir les listes d'attente et cesser les bris de services dont sont victimes nombre d'aînés malades et leurs proches. »
« Que les malheureuses histoires qui sont rapportées ne servent pas d'écran de fumée pour masquer une autre réalité : celle des personnes en lourde perte d'autonomie qui n'ont pas accès au réseau public. C'est pourquoi nous devons nous doter d'une politique nationale du vieillissement », conclut M. Dupont.
Le Réseau FADOQ rassemble et représente les personnes de 50 ans et plus dans le but de conserver et d'améliorer leur qualité de vie. Le Réseau défend et fait la promotion de leurs droits, valorise leur apport dans la société et les soutient par des programmes, services et activités. Le Réseau FADOQ compte à ce jour plus de 400 000 membres et est le plus grand organisme d'aînés au Canada.
SOURCE FADOQ
Sophie Gagnon, Conseillère Communications, Réseau FADOQ, 450 775-0316, [email protected]; Caroline Bouchard, Conseillère Affaires publiques et gouvernementales, Réseau FADOQ, 514 252-3017, poste 3440, Cell : 514-793-2533, [email protected]
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