Maltraitance envers les aînés : le ministre Hébert recule
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AQRP - Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic15 oct, 2013, 10:16 ET
QUÉBEC, le 15 oct. 2013 /CNW Telbec/ - Alors que le Parti Québécois s'était engagé en campagne électorale à tenir des consultations visant la mise en place d'une législation sur l'obligation de signalement des actes de maltraitance envers les aînés, le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, M. Réjean Hébert, a multiplié les déclarations allant en sens inverse au cours des derniers jours. En effet, interpellé sur l'étude éventuelle du projet de loi no 399, le ministre Hébert a déclaré que « ça ne nous prend pas un projet de loi pour régler la question ». Pourtant, le projet de loi no 399, présenté par la porte-parole de l'opposition officielle pour les aînés, Mme Marguerite Blais, comprend justement l'obligation de signalement des situations de maltraitance envers les personnes adultes hébergées dans le réseau de la santé et des services sociaux.
« Nous sommes très déçus de la réaction du ministre Hébert face à la présentation du projet de loi no 399. Il s'agit d'un recul important par rapport aux engagements électoraux de son parti. La maltraitance envers les aînés en milieu institutionnel doit être prise au sérieux. De nombreuses organisations qui représentent ces personnes ont annoncé leur appui au projet de loi. Nous invitons le ministre Hébert à y réfléchir à nouveau, dans l'intérêt des aînés du Québec », a déclaré Mme Lyne Parent, présidente de l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP).
Par ailleurs, vendredi dernier, le ministre Hébert déclarait que « La maltraitance en milieu institutionnel est un phénomène qui nécessite d'être documenté. » Pourtant, le 28 mars 2013, le ministre Hébert déclarait que « Le phénomène de la maltraitance a été documenté par différents groupes de réflexion et comités d'experts ». Le 28 juin 2013, il rendait même public un rapport faisant état de quelque 5 000 situations d'abus, d'agression ou de harcèlement en une seule année dans les CHSLD du Québec.
Le 24 août 2012, le Parti Québécois a pris l'engagement suivant : « Le Parti Québécois s'engage à tenir des consultations visant la mise en place d'une législation sur l'obligation de signalement des actes de maltraitance, laquelle devrait être assortie d'un dispositif de protection des salariés qui dénoncent des actes de maltraitance afin d'éviter que ne s'exercent sur eux des pressions qui les réduiraient au silence. »
Le document complet est disponible à cette adresse : http://aqrp.qc.ca/files/documents/6p/61/parti-qu-b-cois-attentes-lectorales-ao-t-2012.pdf.
Le projet de loi n° 399, Loi visant à enrayer la maltraitance des personnes vulnérables hébergées dans le réseau de la santé et des services sociaux, édicte des règles pour que les personnes vulnérables hébergées en établissement reçoivent des soins, des services de santé ou des services sociaux à l'abri de toute forme de maltraitance.
Près de 40 000 personnes vivent en centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) au Québec. Plus de 110 000 personnes vivent en résidences privées pour aînés.
L'AQRP est la principale association indépendante de retraités de l'État au Québec. L'AQRP se distingue également par son implication citoyenne soutenue en faveur des enjeux qui touchent toutes les personnes aînées du Québec.
SOURCE : AQRP - Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic
Martin Lanouette, coordonnateur aux communications publiques
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