Manifestation à la conférence du ministre Yves Bolduc - « Arrêtons le sinistre de l'Éducation »
MONTRÉAL, le 20 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Les représentantes et représentants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) n'ont pas manqué l'occasion de manifester leur colère au ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, avant la conférence « La réussite des élèves : au cœur de nos priorités » qu'il donnait aujourd'hui, à l'hôtel Hyatt, devant un parterre de gens d'affaires de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Lors de l'arrivée du ministre, un commando spécial de la FAE a déroulé une immense banderole où l'on pouvait lire : « Arrêtons le sinistre de l'Éducation ».
« Quand un événement imprévisible ébranle des fondations, affaiblit ses institutions, cause des pertes considérables et a des conséquences néfastes, durables et irréversibles sur une partie de la population, on appelle ça un sinistre! Or, l'attitude du gouvernement en matière d'éducation constitue à elle seule un sinistre qu'il faut arrêter. Non seulement le ministre Bolduc applique avec le plus grand soin le plan d'austérité de Philippe Couillard, mais le voilà qui discute avec des gens d'affaires de la réussite des élèves plutôt que de considérer, d'écouter et de discuter avec les premiers acteurs qui sont sur la ligne de front pour la réussite des élèves. Pire, il parle de réussite des élèves alors qu'il ne nous en donne pas les moyens et ne cesse les compressions budgétaires. Trouvez l'erreur! Il s'agit d'un non-sens et d'une aberration sans nom », a déclaré Sylvain Mallette, président de la FAE.
L'éducation au Québec : vers une logique de privatisation
Par ailleurs, la FAE en profite pour dénoncer le modèle de gestion axée sur les résultats qu'a adopté au cours des dernières années le ministère de l'Éducation du Québec, mais aussi le gouvernement en général, et qui nuit au développement des élèves.
« Ce n'est pas par hasard que le ministre va parler d'éducation à des gens d'affaires. Depuis plusieurs années, il adopte les pratiques de gestion de l'entreprise privée en faisant fi de principes démocratiques fondamentaux comme l'égalité des chances pour tous. Le choix du gouvernement de continuer à financer l'école privée par des fonds publics en est aussi un exemple probant. Le gouvernement permet ainsi que l'on discrimine les élèves. On constate aussi la progression de cette logique avec les directions d'école qui orientent les élèves en fonction des besoins du marché du travail et non en fonction d'un cursus scolaire général qui formera des esprits critiques et des citoyens engagés. Les choix politiques des derniers gouvernements en matière d'éducation ne soutiennent en rien le réseau des écoles publiques et la réussite des élèves. Il est plus que temps d'arrêter le sinistre de l'Éducation », a conclu M. Mallette.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, conseillère au Service des communications, Bureau : 514 666-7763, poste 296, Cellulaire : 514 603-2290
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