Manifestation à Laval - La CSQ intensifie la pression pour la négociation des
RSG
LAVAL, QC, le 6 oct. /CNW Telbec/ - Profitant de la tenue, à Laval, de leur Conseil général et à la veille de la Journée mondiale sur le travail décent, près de 300 déléguées et délégués de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont tenu aujourd'hui une manifestation devant les bureaux de la Direction régionale de l'Ouest et du Nord du Québec du ministère de la Famille afin d'appuyer les responsables de service de garde en milieu familial (RSG) qui tentent actuellement d'obtenir une première entente collective. On désirait également dénoncer l'insensibilité manifestée par les représentants gouvernementaux à la table de négociation.
Présent à la manifestation, le président de la CSQ, M. Réjean Parent, a sommé la ministre de la Famille, Mme Yolande James, et la présidente du Conseil du Trésor, Mme Michelle Courchesne, de donner des mandats clairs à leurs négociateurs faute de quoi les 12 800 RSG intensifieront les moyens de pression au cours des prochains jours, pouvant aller jusqu'à des arrêts de travail dans l'ensemble des régions du Québec.
"Les négociations sont commencées depuis plus de sept mois et la grogne à l'égard du gouvernement gagne en intensité dans les rangs des RSG. Cela fait des années que ces milliers de femmes aspirent à avoir enfin droit à un salaire décent, à des vacances, à des congés et aux mêmes protections sociales que celles accordées aux autres travailleuses et travailleurs. Elles sont de plus en plus impatientes et déterminées à prendre les moyens qui s'imposent pour se faire entendre et enfin obtenir le respect", soutient M. Réjean Parent.
Des ministres qui doivent intervenir
Le président de la CSQ considère que les négociations ne se déroulent pas à un rythme satisfaisant et qu'il est plus que temps que les deux ministres pressent leurs négociateurs de passer aux choses sérieuses.
"La ministre Yolande James prétend publiquement être ouverte aux demandes des RSG, mais nous n'avons pas encore vu cette ouverture se manifester réellement à la table de négociation. Il y a un problème. Ou bien la ministre et sa collègue présidente du Conseil du Trésor sont incapables de se faire entendre de leurs négociateurs, ou bien leur discours public n'est pas conforme à leur véritable volonté politique", questionne M. Réjean Parent.
Des clauses normatives et salariales à négocier et à bonifier
Pour sa part, la vice-présidente de la CSQ, Mme Louise Chabot, précise que quelques jours après le dépôt, par la Centrale, des demandes salariales des RSG, les représentants patronaux à la table de négociation doivent hâter la négociation tant des clauses normatives que monétaires.
"La négociation en cours est importante tant pour l'obtention de clauses normatives essentielles pour assurer à ces milliers de femmes les droits et les protections auxquelles elles ont droit au travail que pour l'obtention de salaires et d'avantages décents. Nous sentons nettement que ce gouvernement, après avoir profité de l'exploitation de ces femmes durant des années, est aussi réticent à encadrer et à clarifier les conditions de travail de ces femmes qu'à leur accorder les salaires qu'elles méritent", s'insurge Mme Chabot.
Un arbitraire patronal qui doit prendre fin
La leader syndicale rappelle que ce gouvernement doit comprendre qu'il y a un important rattrapage normatif et salarial à faire dans cette négociation au nom de la justice et de l'équité.
"On ne peut pas abandonner 15 000 femmes RSG à l'arbitraire des Bureaux coordonnateurs qui ont presque un droit de vie et de mort sur leurs conditions de travail et peuvent, à la limite, les harceler sans qu'elles aient de recours. Il n'y a pas un milieu de travail au Québec où une telle façon de faire serait jugée acceptable, et ça ne l'est pas plus lorsqu'il s'agit de femmes, fussent-elles éducatrices en milieu familial", tranche la vice-présidente de la CSQ.
D'autres actions à venir
Il faut noter que la manifestation d'aujourd'hui se situe dans le cadre d'un plan d'action adopté par la CSQ en appui aux RSG dans leur négociation avec le gouvernement. D'autres interventions publiques sont donc à prévoir au cours des prochains jours.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 180 000 membres, dont 12 800 intervenantes en milieu familial et plus de 1700 travailleuses dans les installations des CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: 514 237-4432, [email protected]
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