Manifestation à Québec - Le RCLALQ entend faire des hausses de loyer un enjeu électoral
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Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)25 avr, 2012, 12:45 ET
QUÉBEC, le 25 avril 2012 /CNW Telbec/ - Des centaines de personnes de plusieurs régions du Québec ont répondu à l'appel du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et se sont rassemblés à la Place D'Youville pour dénoncer les hausses de loyers abusives du 1er juillet. Préparant d'emblée le terrain avec leur demande pour la prochaine campagne électorale, les manifestantEs scandaient « On vote pour le registre des loyers» tout en se dirigeant vers la colline parlementaire.
Un registre des loyers pour faire respecter la loi
Le RCLALQ explique en partie la dérive des loyers, une augmentation de 34,5 % entre 2001 et 2011, une hausse de 177$ par mois (source SCHL), par l'absence de contrôle des loyers au moment de la signature d'un bail. Pourtant la loi est claire et limpide. Elle précise que le propriétaire doit aviser le locataire du loyer le plus bas payé dans les douze derniers mois. Or, la section du bail prévue à cette fin n'est jamais remplie constate le RCLALQ. Les locataires ont bien un recours en cas de hausses abusives mais ils ne peuvent l'exercer puisqu'ils ne connaissent pas l'ancien loyer du logement. « On tourne en rond » a déploré France Emond, porte-parole du RCLALQ. Pour que la loi s'applique, il faut un registre des loyers, a-t-elle soutenu; un registre dans lequel on trouverait le prix des logements. « Ce n'est rien de bien sorcier et en plus ça pourrait se faire à de très faibles coûts; il suffirait, selon le RCLALQ, d'extraire du rapport d'impôt des propriétaires les données sur le loyer pour en constituer un registre» a plaidé madame Emond. De passage devant les bureaux du ministère des Affaires municipales, les locataires ont réitéré leur demandes en tapissant les portes avec leur slogan.
Après 12 ans au pouvoir, le bilan en matière de droit au logement n'est guère reluisant
Arrivé devant le Parlement, le RCLALQ a tenu a rappelé que ce gouvernement a fait bien peu en matière de droit au logement depuis avril 2003. Par contre, du côté des locataires, le RCLALQ juge que les données sont inquiétantes; les logements sont chers (encore 2,7% de hausse en 2011), les augmentations de loyer sont abusives (9 fois sur 10), les ménages s'appauvrissent ou se retrouvent en défaut de paiement (45 000 causes en 2010-2011).
« Nous demandons au parti libéral de se poser en défenseur du droit au logement » a lancé France Emond. «Les hausses de loyer doivent être au cœur des débats politiques et le registre des loyers dans les programmes électoraux». C'est ce message que le RCLALQ entend porter lors des prochaines élections.
France Emond, porte-parole du RCLALQ, 514-781-2220
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