QUÉBEC, le 30 mars 2021 /CNW Telbec/ - Ce matin, la Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) a tenu un événement de presse devant l'Assemblée nationale du Québec afin de signifier son vif désaccord avec le projet du gouvernement et de son ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian Dubé, d'interdire les saveurs dans le vapotage.
Afin de respecter les normes sanitaires, des affiches grandeur nature de citoyens et de citoyennes qui ont arrêté de fumer grâce au vapotage ont été déployées devant l'Hôtel du parlement. À cette occasion, la porte-parole de la CDVQ, Mme Christina Xydous, a pris la parole et pressé le ministre Christian Dubé, le premier ministre Legault et l'ensemble du gouvernement de la CAQ de revenir sur ce projet de règlement et de permettre les saveurs dans le vapotage, car « il s'agit d'un véritable enjeu de santé publique ».
Note : L'allocution de Mme Christina Xydous est jointe à ce communiqué.
Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ)
Événement de presse du 30 mars 2021
Assemblée nationale du Québec
Allocution de la porte-parole, Mme Christina Xydous
Bonjour à tous et à toutes.
Mon nom est Christina Xydous et je suis porte-parole de la Coalition des droits des vapoteurs du Québec.
J'aimerais aussi dire un bonjour spécial à tous ceux et celles qui nous regardent via la page Facebook de la Coalition. Je sais que vous auriez aimé être ici aujourd'hui, mais les circonstances sanitaires font en sorte que vous devez rester à la maison. Nous avons avec nous aujourd'hui un nombre restreint de participants afin de faire, nous aussi, les efforts nécessaires pour combattre la COVID-19.
Avec l'arrivée des vaccins et les efforts collectifs, je suis convaincue qu'on y parviendra.
Même si vous n'y êtes pas physiquement, plusieurs d'entre vous ont accepté de m'accompagner, à tout le moins, de façon virtuelle.
La Coalition dénonce aujourd'hui une situation contre-productive pour la santé publique au Québec, soit l'interdiction des saveurs non tabagiques dans les produits de vapotage ainsi que la réduction du taux de nicotine maximal à 20 milligrammes par millilitre (20 mg/ml).
Le 9 décembre dernier, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, M. Christian Dubé, a annoncé son intention d'encadrer davantage le vapotage, notamment en interdisant la vente des produits comportant une saveur ou un arôme autre que ceux du tabac.
Je dois d'ailleurs féliciter les membres de la Coalition pour leur contribution formidable à notre campagne. Aujourd'hui, je vous annonce que nous avons dépassé les 30 000 lettres envoyées aux élu.e.s afin de faire valoir au gouvernement notre vive opposition au projet d'interdire les saveurs dans le vapotage.
Le vapotage est premièrement et avant tout un outil de réduction des méfaits.
Le vapotage est 95% moins nocif que la cigarette et les saveurs sont essentielles dans le succès de son adoption.
L'enjeu fondamental dans notre démarche est d'assurer la disponibilité et l'efficacité de cet outil de réduction des méfaits, qui est d'ailleurs l'aide la plus populaire au sevrage tabagique dans le pays.
Nul besoin de rappeler qu'il y a encore aujourd'hui plus d'un million de fumeurs au Québec. La cigarette tue un (1) fumeur sur deux (2). Plus de 10 000 Québécois et Québécoises meurent chaque année d'une maladie liée au tabac. Le tabagisme est la principale cause de décès évitables au Québec.
La cigarette touche aussi en plus grande proportion les citoyens les plus vulnérables de la société, notamment les gens à faibles revenus et les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Si le gouvernement va de l'avant avec l'interdiction des saveurs dans le vapotage et la réduction du taux maximal de nicotine, il pourrait inciter des milliers de Québécois et de Québécoises à recommencer à fumer, en plus de réduire considérablement le nombre de fumeurs qui auraient autrement tenté et réussi à remplacer leur tabac mortel par une alternative beaucoup moins nocive.
Pourquoi les saveurs sont-elles si importantes? Parce que 93 % des fumeurs et vapoteurs adultes choisissent une saveur autre que le tabac pour arrêter de fumer. La dernière chose que les anciens fumeurs veulent comme saveur pour vapoter est justement celle du tabac. Les études sont d'ailleurs là pour le prouver.
Un récente publication de la Yale School of Public Health a conclu que l'utilisation des saveurs autres que celle du tabac augmente de 2,3 fois les chances d'arrêter de fumer, comparativement à ceux qui utilisent des cigarettes électroniques aromatisées au tabac, tout en n'étant pas associée à une plus grande initiation au tabagisme chez les jeunes.
J'ai accepté de devenir porte-parole de la Coalition, car je suis moi-même une ancienne fumeuse. J'ai commencé à fumer alors que j'avais 13 ans. Je fumais plus d'un paquet par jour.
J'ai arrêté de fumer il y a six (6) ans grâce au vapotage. Et comme beaucoup d'autres fumeurs comme moi, j'ai essayé d'arrêter avec des patchs et d'autres trucs. Je n'y parvenais pas.
On m'a alors proposé le vapotage. En quelques jours, et avec des saveurs de fruits et de desserts, j'ai complètement arrêté de fumer et je n'ai jamais retouché à une cigarette depuis. Aujourd'hui, je me sens vraiment mieux. Fini la toux du fumeur chaque matin. Fini l'essoufflement à la moindre activité physique. Sans le vapotage et les saveurs, je fumerais encore.
Le point majeur mentionné dans le débat est la problématique entourant le vapotage chez les jeunes. Je veux être claire. Notre Coalition souscrit totalement au fait de restreindre l'accès des jeunes aux produits de vapotage. Le gouvernement a des lois strictes à ce sujet. Le gouvernement aurait avantage à faire appliquer les lois existantes et non de priver les fumeurs adultes d'un moyen de réduction des méfaits, efficace et éprouvé, pour arrêter de fumer.
Il est aussi important de mentionner que plus des ¾ des jeunes se procurent leur produit de vapotage auprès d'amis, de parents ou de membres de leur famille en âge de vapoter. Nous croyons que le gouvernement devrait sensibiliser la population pour faire en sorte de ne pas donner accès à nos jeunes à ces produits.
Personne ne mentionne que le vapotage ne comporte aucun risque. Par contre vapoter est 95 % moins nocif pour la santé que de fumer. Et soyons clairs : le vapotage n'est pas du tabac; quand on vapote, on ne fume pas!
Nous sommes d'accord avec le gouvernement sur un point : le nombre de fumeurs au Québec doit diminuer. Le vapotage constitue un excellent moyen d'arrêter de fumer.
En interdisant les saveurs dans le vapotage et en réduisant le taux maximal de nicotine à 20 milligrammes par millilitre (20 mg/ml), le gouvernement retournera des milliers d'ex-fumeurs vers la cigarette et réduira significativement le nombre de fumeurs qui tentent et qui réussissent de la remplacer par une vapoteuse.
Donc aujourd'hui, au nom de la Coalition des droits des vapoteurs du Québec, je demande au ministre Christian Dubé, au premier ministre Legault et à l'ensemble du gouvernement de la CAQ de revenir sur ce projet de règlement et de permettre les saveurs dans le vapotage.
Il s'agit d'un véritable enjeu de santé publique.
SOURCE Coalition des droits des vapoteurs du Québec
Source : Coalition des droits des vapoteurs du Québec, Courriel : [email protected]
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