KITCHENER, ON, le 18 juin 2018 /CNW Telbec/ - Des membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) manifestent aujourd'hui devant l'Établissement pour femmes Grand Valley. Les agents correctionnels demandent au gouvernement de revenir sur sa décision de mettre en œuvre, sans aucune consultation, le Programme d'échange de seringues en prison (PESP), un programme qui fournira des seringues à l'intérieur des murs aux détenu-es toxicomanes. Un projet pilote devait commencer aujourd'hui en Ontario, mais il a été repoussé à une date ultérieure.
« Trop de questions restent en suspens. Depuis l'annonce officielle du PESP, il y a un mois, UCCO-SACC-CSN tente d'obtenir des réponses sur le fonctionnement du programme. Le Service correctionnel du Canada (SCC) n'a pas été en mesure de clarifier certains enjeux cruciaux, notamment de ce qu'il adviendrait dans une situation où une seringue remise à un détenu disparaissait », affirme Rob Finucan, président de la région de l'Ontario pour UCCO-SACC-CSN.
Pour les agents correctionnels de tout le pays, ce programme représente un changement de cap dangereux. Cela entre en contradiction avec la politique de tolérance zéro du SCC et constitue une violation majeure à la mission des services correctionnels de contribuer à la sécurité publique en incitant activement et en aidant les délinquants à devenir des citoyens respectueux des lois. « Un grand nombre de détenu-es ont commis leur crime sous l'influence de drogues. Nous croyons que comme agents correctionnels une part importante de notre travail consiste à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les détenu-es ne représentent plus un danger -- pour eux-mêmes ou pour les autres -- lorsqu'ils retournent dans la communauté, à l'extérieur des murs. »
Le syndicat estime que le gouvernement devrait investir dans les soins et le traitement des détenu-es toxicomanes ou porteurs de maladies infectieuses plutôt que d'encourager les activités criminelles dans les établissements. « Ce que nous faisons en ce moment, avec le programme de traitement à la méthadone et différentes autres initiatives, fonctionne. La prévalence de l'hépatite C à l'intérieur des murs est passée de 32 % en 2007 à 8 % en 2017 et la prévalence du VIH, pour la même période, de 2 % à 1,2 %. Il n'y a absolument aucune raison de mettre en œuvre un programme aussi dangereux, qui deviendra un véritable cauchemar opérationnel », conclut M. Finucan.
À propos
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : le Pacifique, les Prairies, l'Ontario, le Québec et l'Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les agentes et agents correctionnels dans 49 établissements fédéraux.
SOURCE CSN
Katerine Desgroseilliers, Conseillère aux communications - CSN, [email protected], 514 265-4250
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