Manifestation des travailleurs de l'industrie québécoise du câble -
"Hydro-Québec se doit de protéger les emplois" - Michel Ouimet,
vice-président exécutif du SCEP-Québec
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier03 nov, 2009, 11:30 ET
QUÉBEC, le 3 nov. /CNW Telbec/ - Des dizaines de membres du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) se sont joints, ce matin, aux membres des Métallos de deux usines de câbles électriques pour faire pression sur le gouvernement québécois et Hydro-Québec. Les membres de la section locale 589 du SCEP sont à l'emploi de General Cable à St-Jérôme, une autre usine de câblage électrique, et fera l'objet d'une fermeture à durée indéterminée à compter de décembre prochain. "Hydro-Québec et le gouvernement devraient exiger auprès de leurs fournisseurs que les emplois soient maintenus chez nous. Nous avons l'expertise et nous devons nous assurer de pouvoir la maintenir au Québec", a déploré M. Ouimet.
Négociations difficiles
Pour le SCEP, il semble évident que les négociations qui piétinent depuis plusieurs mois sont en lien direct avec l'annonce de fermeture. En effet, la convention collective est expirée depuis le 15 avril dernier et après de nombreuses rencontres, les négociations n'ont pas beaucoup évolué. L'employeur a de nombreuses demandes de concessions majeures alors même qu'il n'a jamais été en mesure d'en démontrer la justification. "Ils sont incapables de nous donner des détails sur les coûts de production dans l'usine, alors je comprends mal comment ils peuvent évaluer le coût et le besoin de leurs demandes", a déploré le dirigeant syndical.
C'est d'ailleurs en raison de ces demandes de concessions, que les membres ont donné un mandat de grève à 100% à leur comité de négociation en août dernier. Et c'est suite à ce vote que la compagnie General Cable a annoncé son intention de fermer temporairement l'usine qui fonctionne pourtant à plein régime depuis ces dernières semaines.
Hydro-Québec a une responsabilité
Pour une société d'État comme Hydro-Québec, qui a même les moyens d'acquérir un réseau électrique d'une province voisine, "il nous semble que la moindre des choses serait de s'assurer que ses fournisseurs maintiennent les emplois au Québec", a conclu M. Ouimet.
L'usine de St-Jérôme, qui emploie une centaine de personnes syndiquées, fabrique des câbles électriques de moyenne et basse tension et fournit, entre autres, Hydro-Québec.
Renseignements: Marie-Andrée L'Heureux, représentante nationale, SCEP, (514) 916-7373
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