QUÉBEC, le 4 avril 2013 /CNW Telbec/ - Profitant de leur passage à Québec, des syndiqués du SCFP du secteur de la santé et des services sociaux, ainsi que des membres des syndicats affiliés à la FTQ dans les secteurs public et parapublic (SQEES-298, SEPB, UES-800) ont manifesté ce midi devant les bureaux du Conseil du trésor. Cette manifestation se voulait un appui sans équivoque aux ouvriers spécialisés qui œuvrent dans l'administration publique québécoise.
Prenant la parole devant les manifestants, la présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, a souligné que « l'administration publique a du mal à attirer des ouvriers spécialisés, car les salaires sont trop bas. Pour régler ce problème, elle confie à des sous-traitants les travaux, ce qui coûte beaucoup plus cher aux contribuables québécois ».
Le représentant du SQEES-298, Carl Reinhardt, a ajouté que « les ouvriers spécialisés sont sous-rémunérés par rapport aux autres ouvriers spécialisés québécois. Si on se fie aux chiffres de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), l'écart serait de plus de 30 % entre la rémunération globale des ouvriers spécialisés de l'administration publique québécoise et celle des autres ouvriers spécialisés échantillonnés ».
Pour le SEPB, « dans de telles conditions, les établissements de santé et d'éducation peinent à recruter et à retenir cette main-d'œuvre qualifiée. Aussi se voient-ils contraints de sous-traiter l'entretien de leurs édifices à un coût plus élevé ».
De son côté, l'UES-800 « s'inquiète du fait qu'un comité mis en place en 2010 se penche toujours sur l'attraction et la rétention de cette main-d'œuvre. Il devait remettre ses conclusions au gouvernement pour la fin 2011. Les travailleurs et travailleuses attendent toujours la conclusion des travaux ».
On s'attend à ce qu'il recommande au gouvernement d'augmenter la rémunération des ouvriers spécialisés et qu'il en valorise l'expertise interne. Ces mesures devraient permettre de diminuer les coûts d'entretien, car la sous-traitance s'avère généralement plus cher.
« Le problème est reconnu, et un comité travaille présentement sur la question. Nous demandons aujourd'hui que, afin de régler les problèmes d'attraction-rétention des ouvriers spécialisés, le gouvernement procède au rattrapage salarial de ses ouvriers spécialisés et qu'il valorise l'expertise interne », ont conclu les leaders syndicaux.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE : FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809
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