Manque de vision de la CAQ en matière de condition féminine - « La CAQ, premier gouvernement sous lequel il y aura un recul de l'égalité homme-femme? » - Christine Labrie
QUÉBEC, le 5 mai 2021 /CNW Telbec/ - Au lendemain de l'étude des crédits, la porte-parole de Québec solidaire en matière de Condition féminine, Christine Labrie, s'inquiète de l'approche passive de la ministre Charest face aux reculs anticipés en matière d'égalité entre les hommes et les femmes.
«C'est stupéfiant de voir à quel point la ministre de la Condition féminine ne semble pas comprendre qu'elle a un rôle transversal à jouer au sein de son gouvernement. C'est elle qui porte sur ses épaules la responsabilité de veiller à la progression de l'égalité entre les hommes et les femmes dans la société québécoise, mais on dirait qu'elle a une vision très limitée de son rôle, et qu'elle ne se mêle d'aucun dossier qui ne relève pas exclusivement du Secrétariat à la condition féminine. Où est-elle quand c'est le temps de rappeler à la CAQ que les femmes subissent de plein fouet la hausse fulgurante des loyers, parce qu'elles ont des revenus moins élevés? Où est-elle quand c'est le temps de s'assurer qu'on fournit aux mères les moyens de retourner sur le marché du travail, dont un accès à des places en garderie pour leurs enfants? Où est-elle pour faire avancer le dossier des dizaines de milliers de travailleuses qui attendent d'obtenir l'équité salariale? » questionne la députée de Sherbrooke.
Christine Labrie rappelle aussi l'importance d'un réseau de service de garde fort comme levier pour parvenir à l'égalité homme-femme. Elle s'inquiète que la négligence de la CAQ sur ce dossier ne fasse reculer la place des femmes au Québec.
«La marche pour l'égalité n'a pas toujours été rapide depuis la création du poste de ministre déléguée à la Condition féminine, en 1979, certaines années libérales ont été très périlleuses, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui on se dirige vers un recul. La CAQ n'est même pas capable de s'engager à ce qu'il y ait une seule place de plus en service de garde à la fin de leur mandat. C'est dire à quel point ils ne sont pas confiants du succès des mesures annoncées. Notre réseau de places en services de garde éducatifs, c'est pourtant notre principal outil pour l'égalité. Ce n'est pas normal que la ministre Charest ne s'inquiète pas de l'état du réseau. Ce n'est pas normal non plus qu'elle ne demande pas à la CAQ d'analyser l'impact de son budget et de ses projets de loi sur les inégalités, alors qu'on sait qu'elles se sont creusées depuis le début de la crise », déplore la députée solidaire.
Fin du comité transpartisan de lutte à la violence conjugale
La porte-parole solidaire en matière de Condition féminine se désole également que la CAQ ait décidé de mettre fin aux travaux du comité transpartisan sur l'accompagnement des victimes de violences sexuelles et conjugales.
«Depuis que le dossier de la violence conjugale a été retiré à la ministre de la Condition féminine pour être confié à la vice-première ministre, on n'avait plus de nouvelles du comité transpartisan. C'est maintenant clair que nous ne sommes plus les bienvenues autour de la table pour poursuivre les travaux, mais je vais continuer à veiller à ce que ce rapport ne prenne pas la poussière», conclut la députée de Sherbrooke.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Mélanie Guillemette, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (819) 668-2734 ou [email protected]
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