Maternelle 4 ans - Nos tout-petits, plus qu'un chiffre d'affaires!
MONTRÉAL, le 28 nov. 2016 /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dénonce la proposition de l'Association des services de garde privés, qui veut s'approprier le programme de maternelle 4 ans au détriment des services publics.
Sa première vice-présidente, Sonia Éthier, s'explique mal l'incompréhension de l'Association face au programme de maternelle 4 ans. « Tous les enfants du Québec méritent une chance égale d'écrire leur avenir. Et le programme est clair. Il a été mis sur pied pour intervenir en amont auprès des élèves qui ne fréquentent pas de service éducatif ou à risque de difficultés dans leur parcours scolaire, et principalement des enfants de milieux défavorisés. »
Des chiffres qui parlent
La CSQ rappelle que les données du ministère de la Famille sont on ne peut plus parlantes! En effet, les chiffres indiquent que les services de garde régis et subventionnés sont plus adéquats que ceux du secteur privé. On y observe que les plaintes formulées par les parents sont beaucoup plus nombreuses dans les garderies privées que pour les autres types de services de garde. De plus, l'enquête Grandir en qualité révèle que quatre poupons sur dix sont exposés à des services de qualité insatisfaisante et que, pour les enfants de 18 mois et plus, un peu plus du tiers, soit 36 %, bénéficient d'une qualité éducative jugée insatisfaisante. Des lacunes liées à l'hygiène et à la sécurité des enfants ont été décelées dans ces services privés. Du côté des CPE, le pourcentage d'enfants bénéficiant de services bons ou excellents est quatre fois plus élevé que dans les garderies non subventionnées.
Aussi, une enquête du ministère de la Famille auprès des propriétaires de garderies non subventionnées révèle « un très gros taux de roulement » des éducatrices. « Les enfants n'ont même plus ce qui est le plus important : une éducatrice stable avec qui créer un lien d'attachement significatif. »
Pour de véritables services de garde publics
La CSQ considère que le gouvernement doit instaurer des services de garde à contribution unique, réduite et universelle. Elle réitère sa position d'abolir les crédits d'impôt pour frais de garde et souhaite que le gouvernement veille à ce que les enfants occupant des places au privé soient intégrés au réseau public.
« Pour nous, il est primordial que le gouvernement impose un moratoire sur l'octroi des permis pour des places en garderies privées et qu'il réinvestisse adéquatement dans les services régis et subventionnés », affirme Sonia Éthier.
La vice-présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, maintient quant à elle que « la marchandisation des enfants a assez duré. Le gouvernement, avec les sommes économisées par le retrait du crédit d'impôt, pourrait utiliser cet argent pour créer un nombre de places suffisant en services de garde à contribution réduite. Il est là, notre fonds des générations! »
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
SOURCE Centrale des syndicats du Québec
Marie-Eve Imonti, Attachée de presse, CSQ, Cellulaire : 514 917-9641, Courriel : [email protected], Twitter : @csq_centrale
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