Mélissa François doit pouvoir revenir en ondes à LCN, selon son syndicat
MONTRÉAL, le 11 janv. 2012 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, le Syndicat des employés de TVA, qui représente notamment la journaliste Mélissa François, intervient sur la place publique au sujet du lapsus survenu le 18 décembre dernier sur les ondes de LCN. Depuis l'incident « Kim Jong deux », le syndicat veille au respect des droits de Mme François. Sa conclusion est que la direction de l'Information de TVA a préféré désigner Mme François comme bouc émissaire au lieu d'assumer son rôle et ses responsabilités. Par exemple, 11 minutes avant le lapsus, la lectrice avait prononcé correctement « Kim Jong-il ». Conséquemment, le syndicat réclame que Mme François puisse revenir en ondes.
Dans une lettre envoyée à ses membres, le syndicat rappelle les états de service impeccables de Mme François à titre de journaliste et de lectrice depuis son embauche le 1er décembre 2010. Il souligne ensuite qu'elle a d'abord prononcé correctement le nom de Kim Jong-il une première fois à 22 h 11 le 18 décembre. Le lapsus commis à 22 h 22 est le résultat d'une confusion au sein de l'équipe en poste et d'une instruction erronée transmise à la lectrice. Quant à la cadre responsable, elle avait déjà quitté le travail au moment de l'incident.
« Il faut parler de responsabilité collective et non individuelle. Pour comprendre ce qui a pu se passer ce soir-là, il faut prendre en compte la faible ancienneté cumulée de l'équipe en poste, sans doute liée au roulement anormalement élevé que connaît TVA depuis un an et demi », a écrit Réjean Beaudet, président du syndicat, dans la lettre.
Trois jours après l'incident, soit le mercredi 21 décembre, Mme François a été convoquée par la direction pour qu'on lui annonce des sanctions disciplinaires, à savoir son retrait des ondes de LCN et une réduction considérable de ses heures de travail. Le syndicat signale des manquements à la convention collective tant dans la manière de convoquer que dans la communication des sanctions. Fait remarquable, la direction n'a jamais demandé à Mme François sa version des faits.
Par ailleurs, Réjean Beaudet signale qu'il a dû lui-même demander à la direction le 22 décembre « de mettre en place un plan de 'contrôle des dommages' qui inclurait le retrait immédiat des extraits vidéo de sites tels YouTube. La direction sait parfaitement comment freiner la propagation du matériel dont elle détient les droits. Il n'est pas normal que TVA ait attendu notre demande pour intervenir auprès de YouTube. »
Enfin, M. Beaudet rappelle que « ces événements s'inscrivent dans une incapacité chronique de TVA Nouvelles à donner une juste part de temps d'antenne à des journalistes issus de minorités visibles ou culturelles. À cet égard, le traitement plus que douteux réservé à Mme François envoie un bien mauvais signal. »
« À l'information de TVA, on veut toujours aller plus vite et faire mieux que la concurrence, on maximise la pression, on règne par l'intimidation plutôt que par la collaboration, et quand une erreur survient, on braque les feux sur une personne en particulier, pour mieux faire oublier la responsabilité de la direction et les problèmes systémiques », de conclure M. Beaudet.
Le texte complet de la lettre est disponible à l'adresse http://bit.ly/wYKx44
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SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ) | |
Renseignements : |
Réjean Beaudet, président, SCFP 687, cell. 514 714-8895 Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756 |
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