Même de petites améliorations apportées au traitement de la dépression peuvent avoir des retombées importantes sur la santé et l'économie au Canada English
OTTAWA, le 30 janv. 2018 /CNW/ - Selon un nouveau rapport publié par l'Alliance canadienne pour des soins de santé durables du Conference Board du Canada, garantir l'accès d'un plus grand nombre de Canadiens souffrant de dépression à un traitement minimal adapté aurait des retombées importantes sur l'économie et le système de santé du Canada.
D'après les données les plus récentes, seulement la moitié (53 %) des Canadiens ayant reçu un diagnostic de dépression bénéficient d'un traitement adéquat. Si cette proportion grimpait à 75 %, un plus grand nombre de Canadiens souffrant de dépression seraient plus productifs au travail, ce qui se traduirait par des gains d'activité économique d'environ 2,6 G$ par année. L'accès élargi des Canadiens à un traitement minimal adapté aurait aussi des répercussions significatives sur les coûts de santé. Selon le rapport, on pourrait diminuer d'environ 700 le nombre d'hospitalisations liées à une dépression modérée ou grave, ce qui réduirait les coûts pour le système de santé d'environ 5,7 M$ par année.
« La dépression peut affecter la santé, le bien-être et la productivité d'une personne, car la maladie l'oblige à s'absenter du travail ou la rend moins fonctionnelle. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent atténuer le handicap fonctionnel et faire diminuer les coûts pour le système de santé et l'économie », déclare Greg Sutherland, économiste principal, Économie de la santé et Politiques.
Faits saillants
- Un diagnostic précoce et un traitement optimal offrent aux Canadiens souffrant de dépression d'excellentes possibilités de rétablissement, ce qui améliore la fonctionnalité en milieu de travail et réduit les coûts de santé.
- À l'heure actuelle, seulement la moitié (53 %) des Canadiens ayant reçu un diagnostic de dépression bénéficient d'un traitement adéquat.
- Si la proportion de Canadiens recevant un traitement adapté contre la dépression grimpait à 75 %, l'économie canadienne réaliserait un gain d'environ 2,6 G$ par année et les coûts pour le système de santé diminueraient de quelque 5,7 M$.
D'après des études antérieures du Conference Board, environ 1,3 million de Canadiens souffrent de dépression. Seulement 17 % d'entre eux travaillent à plein temps et sont aptes à donner un plein rendement au travail. Quarante pour cent travaillent à plein temps mais en étant moins fonctionnels, tandis que 20 % travaillent à temps partiel parce que leur maladie les empêche de travailler à plein temps. Reste une tranche de 23 % qui sont dans l'incapacité de travailler.
Le rapport, intitulé Absent Without Leaving: The Economic Impact of Early Optimized Treatment for Depression (résumé sous le titre Absent sans l'être : Incidence économique d'un traitement précoce optimisé de la dépression), examine les retombées économiques d'un accès élargi au traitement de la dépression. Pour ce faire, il examine trois scénarios : un plus grand nombre de personnes qui se font soigner, un plus grand nombre de personnes recevant un traitement minimal adapté et un plus grand nombre de personnes recevant un traitement optimal et parvenant à se rétablir.
S'il est vrai que faire en sorte que les Canadiens qui reçoivent actuellement un traitement contre la dépression aient accès à un traitement optimal et redeviennent pleinement fonctionnels soit la solution la plus avantageuse pour les Canadiens et l'économie, cet objectif est peut-être trop difficile à atteindre. Élargir l'accès à un traitement minimal adapté serait un pas dans la bonne direction; cela mènerait également à d'importants gains économiques et à une réduction significative des coûts de santé. On entend par traitement minimal adapté le fait de bénéficier de plus de quatre séances de counseling ou de psychothérapie ou de se faire prescrire des antidépresseurs en quantité suffisante pour plus de 84 jours.
L'une des façons d'élargir l'accès à des traitements minimaux adaptés consiste à améliorer l'observance des plans de soins chez les patients. Cela peut se faire grâce à la sensibilisation et à l'autogestion par les patients, de même que par une démarche de soins axée sur la collaboration entre les praticiens. Par exemple, les patients devraient être conscients du temps qu'il faut pour que les effets des antidépresseurs se fassent sentir et de l'importance de continuer de prendre leurs médicaments même lorsqu'ils se sentent mieux. Des séances de psychothérapie conjuguées à un traitement pharmacologique peuvent aussi contribuer à améliorer l'observance des plans de soins.
Cette étude a été financée par Pfizer Canada et l'Alliance canadienne pour des soins de santé durables du Conference Board du Canada.
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SOURCE Le Conference Board du Canada

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