TORONTO, le 3 févr. 2016 /CNW/ - La chaleur et le froid extrêmes causent des décès, mais selon une nouvelle recherche de Santé publique Ontario (SPO), même des variations modérées de la température quotidienne sont associées à une hausse des décès.
Le rapport, intitulé Assessment of the impact of cold and hot temperatures on mortality in Ontario, Canada: Population-based study, est publié dans le numéro de cette semaine du Canadian Medical Association Journal Open. Dirigée par Hong Chen et Ray Copes, scientifiques de SPO en santé environnementale et en santé au travail, la recherche a permis de déterminer que même des variations de 5 °C dans la température quotidienne en hiver et en été étaient associées à une augmentation des décès en Ontario.
« Les risques que la chaleur et le froid extrêmes représentent pour la santé sont bien connus », affirme M. Chen, qui est également scientifique auxiliaire à l'Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES). « Toutefois, nous avons été surpris de constater que même des variations modérées de la température influaient sur les taux de décès en Ontario, le temps froid ayant un effet plus prononcé. »
Ces effets sur la santé ont été mesurés pendant des jours d'hiver où la température moyenne était de 0 °C et des jours d'été où la température atteignait 23 °C.
« Cela pourrait être particulièrement important pour les personnes sans abri et les occupants de logements marginaux », ajoute M. Copes, directeur général de la santé environnementale et de la santé au travail de SPO. « Nous devons modifier notre réflexion concernant les effets de la température sur la santé. Il pourrait y avoir des effets même les jours où les températures ne sont pas jugées extrêmes et où aucune alerte de chaleur ou de froid n'a été émise. »
Principales conclusions :
- En Ontario, chaque variation de 5 °C dans la température quotidienne était associée à environ sept décès non accidentels de plus par jour en hiver et à environ quatre de plus par jour en été.
- Les effets du froid sont plus étroitement liés aux décès de nature cardiovasculaire, particulièrement chez les personnes de moins de 65 ans; la chaleur augmentait les décès ayant des causes respiratoires.
- Les effets du froid duraient plus longtemps - plusieurs jours - par comparaison à ceux de la chaleur, qui étaient indétectables le lendemain de l'exposition.
- À l'aide de données fournies par l'ICES, les chercheurs ont analysé les dossiers de 352 818 résidents de l'Ontario décédés de causes non accidentelles de 1996 à 2010. L'étude était financée par Santé Canada.
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SOURCE Public Health Ontario
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