Mémoire de la FCSQ concernant le projet de loi pour la maternelle 4 ans - Une mesure de plus pour contrer le décrochage scolaire si les ressources nécessaires sont au rendez-vous
QUÉBEC, le 30 avril 2013 /CNW Telbec/ - La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) a présenté aujourd'hui, devant la Commission de la culture et de l'éducation à l'Assemblée nationale, son mémoire sur le projet de loi no 23 - Loi modifiant la Loi sur l'instruction publique concernant certains services éducatifs aux élèves âgés de moins de 5 ans.
La Fédération accueille favorablement ce projet de loi qui propose une implantation de la maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé. Il s'agit d'un moyen supplémentaire d'améliorer la persévérance et la réussite scolaires, d'autant plus que la recherche démontre que le dépistage précoce des difficultés d'apprentissage augmente les chances de prévenir le décrochage scolaire.
Mais la FCSQ réitère que les ressources humaines, matérielle et financières nécessaires pour assurer la réussite de cette implantation doivent être au rendez-vous. « Étant donné le contexte budgétaire extrêmement difficile dans lequel les commissions scolaires se trouvent après avoir subi des compressions de 500 millions de dollars en 3 ans, le gouvernement ne peut nous demander d'offrir un nouveau service sans le financer adéquatement », a fait valoir la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, ajoutant que le personnel enseignant qualifié et les locaux doivent être disponibles. Cette implantation devra aussi se faire dans le respect de l'autonomie des commissions scolaires.
Respect des réalités régionales
La Fédération demande également au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport d'être flexible dans les modalités d'implantation progressive de la maternelle 4 ans afin qu'elle soit respectueuse des réalités des commissions scolaires. « Certaines commissions scolaires auront des choix déchirants à faire, lorsque viendra le temps de former un groupe de 18 élèves, car elles ont beaucoup d'écoles en milieu défavorisé, alors que d'autres auront au contraire de la difficulté à former un groupe puisqu'elles couvrent un vaste territoire avec une faible densité de population », a illustré Mme Bouchard. Dans ce dernier cas, l'idée de former des groupes multiâges 4 et 5 ans s'avère être une avenue intéressante.
La présidente de la FCSQ a également précisé que les commissions scolaires souhaitent que l'implantation de la maternelle 4 ans en milieu défavorisé se fasse en complémentarité avec les services existants, soit le programme Passe-Partout et la maternelle 4 ans à demi-temps.
« Les commissions scolaires désirent contribuer à la réussite de l'implantation des maternelles 4 ans dans le meilleur intérêt des élèves et des parents du Québec », a conclu Josée Bouchard.
La Fédération des commissions scolaires du Québec regroupe les 60 commissions scolaires francophones du Québec ainsi que la Commission scolaire du Littoral. Les commissions scolaires sont des gouvernements locaux qui veillent à la réussite scolaire de plus d'un million d'élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l'éducation des adultes. Elles offrent aussi des services efficaces et essentiels, notamment en matière de ressources humaines et de ressources matérielles et financières. De plus, les commissions scolaires ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources entre leurs établissements et de rendre accessible, en tout temps, un transport scolaire sécuritaire.
SOURCE : FEDERATION DES COMMISSIONS SCOLAIRES DU QUEBEC (FCSQ)
Caroline Lemieux
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