MONTRÉAL, le 13 mai 2015 /CNW Telbec/ - Une nouvelle étude menée par Mallar Chakravarty, Ph. D., spécialiste en neurosciences computationnelles de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas (CIUSSS de l'Ouest-de-l'île-de-MontréalI), en collaboration avec des chercheurs du Centre de toxicomanie et de santé mentale (Toronto) remet en question de manière étonnante la théorie longtemps soutenue selon laquelle l'importance de la taille de l'hippocampe est directement liée à une meilleure fonction de la mémoire.
La taille de l'hippocampe, une structure importante dans les circuits cérébraux de la mémoire, est généralement utilisée comme mesure pour vérifier l'intégrité des circuits de la mémoire. La forme de cette structure est toutefois souvent négligée. En utilisant une nouvelle technique algorithmique pour cartographier l'hippocampe, le Dr Chakravarty, également professeur adjoint au Département de psychiatrie de l'Université McGill, jette un nouvel éclairage sur sa forme. L'algorithme développé par l'équipe repère les personnes qui ont un hippocampe formé différemment. En fait, l'étude a trouvé que, bien qu'il existe des formes stéréotypées pour cette structure, des sujets ayant un hippocampe plus large ont tendance à mieux réussir aux divers tests d'évaluation de la mémoire. Dans l'étude, ces différences de formes étaient de meilleurs indicateurs des fonctions de la mémoire que l'importance du volume de l'hippocampe.
« Cette découverte stimulante pourrait améliorer notre compréhension de la manière de préserver le circuit de la mémoire et sa fonction. Cette étude montre l'utilité de la recherche multidisciplinaire, ayant nécessité une collaboration étroite entre des ingénieurs, des informaticiens et des psychiatres », explique le Dr Chakravarty, auteur senior de l'étude. Une étudiante du Dr Chakravarty, Julie Winterburn, a participé tout particulièrement activement à ces travaux, et en est co-auteure avec le Dr Aristotle Voineskos, du Centre de toxicomanie et de santé mentale de Toronto.
Quelle est la portée de cette découverte?
Améliorer notre connaissance de la géométrie des différentes structures pourrait avoir des retombées importantes sur la compréhension des troubles neuropsychiatriques tels que la maladie d'Alzheimer, dans laquelle les fonctions de la mémoire sont sérieusement altérées. Étant donné le vieillissement démographique au Québec et au Canada, toute piste qui permettrait d'améliorer les fonctions de la mémoire, l'un des éléments les plus atteints, même chez ceux qui vieillissent en bonne santé, serait cruciale pour alléger le fardeau du vieillissement sur le système de santé. Les résultats de cette récente recherche sont publiés dans Human Brain Mapping, une revue scientifique à comité de lecture.
Financement :
La recherche du Dr Chakravarty est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, l'Institut Weston de recherche sur le cerveau, la Société Alzheimer et la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson.
À propos de Mallar Chakravarty
Mallar Chakravarty dirige le Laboratoire CoBrA de techniques neuroanatomiques (Computational Brain Anatomy Laboratory) au Centre d'imagerie cérébrale. Son équipe constitue un laboratoire multidisciplinaire dynamique qui s'intéresse à l'anatomie du cerveau, et qui étudie plus particulièrement :
- comment le cerveau évolue durant l'adolescence
- comment le cerveau reste en bonne santé durant le processus normal de vieillissement
- comment les altérations dans l'anatomie du cerveau sont reliées aux maladies neurodégénératives telles que l'alzheimer et le parkinson, et aux troubles neurologiques du développement tels que la schizophrénie
Pour toutes informations À propos de l'Institut Douglas - www.douglas.qc.ca
Le Douglas est un institut de renommée mondiale affilié à l'Université McGill et à l'Organisation mondiale de la santé. Il a pour mandat de soigner des personnes atteintes de maladie mentale en leur offrant espoir et guérison. Les équipes de spécialistes et de chercheurs de l'Institut font continuellement avancer les connaissances scientifiques, les intègrent aux soins des patients et les partagent avec la communauté en vue d'accroître la sensibilisation et de mettre un terme aux stigmas entourant la maladie mentale.
SOURCE Institut universitaire en santé mentale Douglas
et entrevues : Florence Meney, Relation avec les médias, Direction des communications et affaires publiques, Institut universitaire en santé mentale Douglas, Tél. : 514 761-6131, poste 2769, [email protected]
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