Mémoire soumis dans le cadre de l'étude du projet de loi 128 - La Ville de Montréal invite le gouvernement du Québec à privilégier une approche globale sur les chiens dangereux pour réduire les morsures
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Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif21 mars, 2018, 10:45 ET
MONTRÉAL, le 21 mars 2018 /CNW Telbec/ - La Ville de Montréal a soumis aujourd'hui son mémoire à la Commission des institutions de l'Assemblée nationale dans le cadre des consultations sur le projet de loi 128, visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d'un encadrement concernant les chiens. L'administration de la mairesse Valérie Plante y réitère la politique de la Ville de Montréal qui met l'accent sur une approche globale concernant les chiens dangereux plutôt que sur la spécificité de la race.
Dans son mémoire, la Ville de Montréal souligne qu'il « n'est pas raisonnable de statuer que seul l'héritage génétique détermine la dangerosité de l'animal ». L'administration de Valérie Plante invite plutôt Québec à privilégier une approche globale basée sur le comportement des chiens afin d'en évaluer la dangerosité. Des vétérinaires et comportementalistes formés pour ce type d'évaluation seraient alors chargés de déterminer le degré de dangerosité des chiens dont le comportement suscite des inquiétudes.
« La Ville de Montréal compte environ 115 000 chiens sur son territoire. Notre administration souhaite assurer la sécurité de tous les Montréalais et de toutes les Montréalaises, tout en offrant une ville accueillante aux propriétaires de ces chiens. Nous estimons que la façon d'y arriver passe par une meilleure identification des comportements canins problématiques, des services de contrôle animalier de qualité, un meilleur contrôle de la population animalière, la réglementation des nuisances liées aux animaux domestiques et une meilleure éducation de la population et des propriétaires de chiens », a déclaré Craig Sauvé, responsable du dossier de la gestion animalière au sein du comité exécutif.
La Ville de Montréal propose ainsi comme mesure phare la mise sur pied d'une stratégie nationale de prévention des morsures qui inclurait notamment la création d'un registre national des morsures, des programmes de sensibilisation dans les écoles, des campagnes d'information auprès de la population et des mesures d'encadrement plus strictes pour l'élevage et la vente de chiens. L'administration Plante souhaite que cette stratégie nationale soit élaborée en collaboration avec les municipalités et les parties impliquées dans le dossier de la gestion animalière au Québec.
« La vaste majorité des experts s'entendent pour dire que des solutions qui se limiteraient au contrôle sévère des chiens ne permettront pas de réduire le nombre d'agressions impliquant des chiens. Nous devons mettre en place une solution plus complète qui nous permettra d'agir sur l'ensemble des problématiques afin d'assurer une cohabitation harmonieuse des citoyens et citoyennes et des animaux de compagnie », a indiqué Craig Sauvé.
C'est dans cette optique que la Ville de Montréal a amorcé, cet hiver, la refonte de son règlement sur la gestion animalière. Du 16 février au 4 mars, plus de 200 citoyens ont été rencontrés dans le cadre de 18 séances d'échanges en présence d'élus et de représentants de l'administration. De plus, quelque 12 000 personnes ont répondu à un sondage en ligne portant sur certaines préoccupations. Les Montréalais et Montréalaises peuvent aussi faire parvenir des mémoires à la Ville de Montréal. Un rapport de consultation sera produit au printemps. L'adoption du nouveau règlement sur la gestion animalière est quant à elle prévue au mois de juin.
SOURCE Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif
Youssef Amane, Attaché de presse du comité exécutif, Cabinet de la mairesse et du comité exécutif, 438 832-1221
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