Menace de grève générale illimitée par les employés du SEPB-Québec (FTQ) - Renaud-Bray maintient ses activités à travers tout son réseau
MONTRÉAL, le 30 oct. 2013 /CNW Telbec/ - Les représentants de 250 employés affiliées au SEPB-Québec (Syndicat des employées et employés professionnels(les) et de bureau - Québec FTQ) entendent déclencher une grève générale illimitée, même si une majorité d'employés rapportaient avoir été assurés par le syndicat que cela ne se produirait pas avant la mi-novembre au moins. Ces moyens de pression touchent 11 succursales sur les 31 points de vente qui constituent le réseau de librairies Renaud-Bray, incluant la succursale de Victoriaville. Renaud-Bray emploie 1000 personnes.
La quasi-totalité des 11 succursales du réseau Renaud-Bray touchées demeureront ouvertes, avec pour certaines, des horaires modifiés. La direction de Renaud-Bray invite sa clientèle à vérifier les horaires d'affaires de ses librairies sur le site renaud-bray.com.
Par ailleurs, la direction de Renaud-Bray dénonce ces moyens de pressions qui ne sont nullement de nature à faire progresser la situation. Elle déplore les stratégies déployées par les dirigeants du SEPB-Québec (FTQ) pour faire achopper les discussions, plutôt que d'utiliser l'opportunité des prochaines rencontres de négociations qui sont réservées à cette fin les 1er, 5 et 12 novembre (les négociations n'ont jamais été interrompues et elles sont toujours en cours en ce moment même). Lors de la séance d'aujourd'hui, les représentants syndicaux ont présenté une offre globale reposant sur « le tout ou rien » alors que les questions salariales n'ont même jamais été abordées jusqu'à maintenant.
La direction de Renaud-Bray est d'avis qu'il y a lieu de consentir tous les efforts voulus pour trouver des solutions, de laisser place à la négociation et de ne pas miser sur la confrontation et les coups de force : il est dans l'intérêt de tous de trouver un terrain d'entente pour en arriver à un règlement négocié à la satisfaction de tous.
Au cours des derniers jours, la direction de Renaud-Bray s'est conformée au souhait exprimé par le conciliateur nommé au dossier par le ministère du Travail, de sursoir à toute communication « pour donner une chance à la négociation dans le meilleur climat possible ». Elle s'est, jusqu'à maintenant, abstenue de commenter la négociation en cours. Aujourd'hui, compte tenu de la menace de grève générale illimitée, elle dénonce les tactiques utilisées jusqu'à maintenant par partie syndicale pour exercer une pression contre-productive.
Une stratégie dangereuse
Le 15 juillet dernier, dans une note aux employés, Renaud Bray avait déjà indiqué qu'elle était confrontée à « des tactiques dilatoires visant à ralentir le déroulement de la négociation », pour la faire aboutir en criant à l'impasse, à la veille des Fêtes de fin d'année, cette période qui, sur le plan commercial, permet de générer une grande part de ses revenus annuels. Une telle approche ne peut que compromettre la rentabilité de l'entreprise, sa santé financière et les emplois qu'elle procure.
Un contexte économique difficile
Lors des négociations de 2005, une stratégie similaire à celle d'aujourd'hui avait porté un dur coup à l'entreprise. Des succursales ont même dû être fermées. Renaud Bray ne souhaite pas qu'une telle situation se reproduise, car cette fois-ci, le contexte économique dans lequel évolue l'ensemble du commerce de détail et le domaine du livre en particulier est plus que difficile que jamais : tous les indicateurs le confirment. Ce conflit ne peut que pénaliser l'ensemble des employés de Renaud Bray, ainsi que l'ensemble de la chaîne du livre, notamment les éditeurs et les auteurs, déjà fragilisés par des conditions économiques défavorables.
La Commission parlementaire de la culture et de l'éducation sur la réglementation du livre a reconnu dans son récent rapport « que les librairies […] au Québec vivent une situation difficile et précaire ». Les ventes de livres au Québec ont décru de 9 % entre 2008 et 2012. Selon l'Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ), les ventes de livres ont baissé de 4,1 % juste pour la période entre 2011 et 2012. Renaud-Bray n'échappe pas à cette tendance et accuse un recul de ses ventes nettes de livres par rapport à l'exercice précédent.
La direction de Renaud-Bray enjoint donc les représentants syndicaux à délaisser leurs moyens de pression pour poursuivre le travail à la table des négociations.
SOURCE : RENAUD-BRAY
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