Message aux députés et ministres du gouvernement Marois et principalement au ministre de la Santé, Réjean Hébert
MONTRÉAL, le 5 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Alors que les députés et les ministres du gouvernement Marois sont réunis à Shawinigan pour leur caucus présessionnel, nous demandons au ministre de la Santé et des Services sociaux de surseoir à l'exécution de son plan d'optimisation des laboratoires de biologie médicale du Québec (OPTILAB) tel qu'il est actuellement engagé.
Au fil des ans, et sous prétexte d'augmenter la performance du système de santé, nombre de projets ont été des échecs ou semi-échecs, entraînant des impacts négatifs encore subis aujourd'hui. Le projet OPTILAB ne doit pas en devenir un autre!
Comprenons-nous bien : nous sommes favorables à tout projet qui permet d'améliorer l'efficience du système de santé. Ceci vaut pour le projet OPTILAB, mais pas n'importe comment! Nous refusons de mettre en branle un projet poussé à la vitesse Grand V, dans une séquence qui ne pourra qu'entraîner des torts aux patients. OPTILAB exige ir-ré-fu-ta-ble-ment la mise en place d'équipements, de services et de systèmes informationnels préalablement à toute réorganisation des laboratoires concernés.
Avant de déménager le personnel et les équipements de laboratoire de l'hôpital A à l'hôpital B, la faisabilité du transport sécuritaire des prélèvements et le déploiement des systèmes d'information requis pour la transmission des résultats doivent être démontrés, installés, testés et fonctionnels, et ce, à la grandeur du Québec.
Car ici, c'est de la sécurité des patients dont il est question. Sommes-nous prêts à prendre le risque qu'un diagnostic ne soit pas posé à la suite de la perte ou de la détérioration d'un prélèvement lors de son transport? Ou qu'un traitement soit retardé indûment par la transmission tardive d'un résultat? C'est pourtant ce à quoi les médecins et la population du Québec feront face si les choses ne sont pas faites correctement.
Le rapport Rochon, la désinstitutionnalisation et le DSQ sont de trop nombreux exemples qui ont montré que l'État est très rapide à implanter des réformes et très lent à en corriger les erreurs. Nous ne voulons pas ça pour les patients du Québec.
Seul un engagement formel et public du ministre Hébert d'implanter ce plan de la bonne façon peut permettre de garantir à la population sécurité et performance. Notez que, jusqu'à présent, aucune somme n'a été prévue pour l'exécution de ce plan, ce qui, en soi, nous apparaît alarmant.
Dr Daniel Bélanger, président, Association des médecins hématologues et oncologues du Québec
Dr Jean Dubé, président, Association des médecins biochimistes du Québec
Dr Christian Lussier, président, Association des pathologistes du Québec
Dr Bruno Maranda, président, Association des médecins généticiens du Québec
Dr Jean-François Paradis, président, Association des médecins microbiologistes infectiologues du Québec
Dr Gaétan Barrette, président, Fédération des médecins spécialistes du Québec
SOURCE : Fédération des médecins spécialistes du Québec
Nicole Pelletier, ARP
Directrice des Affaires publiques et des Communications
Ligne média : 514 350-5160
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