OTTAWA, ON, le 8 mars 2023 /CNW/ - Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, nous célébrons les contributions des femmes et des filles. Nous avons fait tant de progrès sur le plan de la représentativité, et beaucoup de femmes façonnent et influencent maintenant notre monde pour le mieux. Mais il faut aussi reconnaître les défis persistants et injustifiés auxquels les femmes et les filles sont toujours confrontées. En réalité, les femmes -- en particulier les femmes occupant des postes de haut niveau, les femmes célèbres, les femmes et les filles autochtones, les femmes issues de minorités ethniques et les personnes 2ELGBTQI+ -- reçoivent chaque jour des menaces sur Internet et sur les médias sociaux, ainsi que dans leur vie quotidienne.
Elles sont visées par des attaques de désinformation et sont plus surveillées que les hommes occupant les mêmes postes. Leurs contributions professionnelles importantes risquent davantage d'être sous-estimées. De nombreux rapports confirment que les agressions en ligne dont les femmes sont victimes dépassent nettement, en nombre et en portée, celles qui visent leurs homologues masculins. Et ce phénomène ne se limite pas au Canada.
Partout dans le monde, de plus en plus de femmes rapportent que leurs fonctions publiques nuisent à leur santé mentale, ainsi qu'à leur santé physique. Mais nous voyons aussi des femmes qui dénoncent la situation. Des femmes qui disent : « Ça suffit! »
De nombreux détracteurs diront que les femmes devraient simplement apprendre à se faire une carapace et ne pas tout prendre au sérieux. Si elles ne peuvent encaisser, elles devraient se tenir à l'écart de la ligne de mire. D'autres personnes diront que les insultes en ligne font partie du métier d'une personnalité publique, alors que de pareilles insultes, proférées de vive voix, seraient condamnées. Certains diront aussi que les femmes se cachent derrière leur sexe et leur race lorsqu'elles sont confrontées à la critique. Aux personnes qui disent cela, j'exprime respectueusement mon désaccord.
Je ne peux ni ne veux ignorer les commentaires ou m'abstenir de les prendre au sérieux, et je ne souhaite pas offrir une plateforme à la propagation de stéréotypes et de mythes contre lesquels je me suis dressée toute ma vie. C'est pourquoi notre bureau a pris la décision de désactiver tous les commentaires sur les médias sociaux. Ces propos blessent les peuples autochtones et compromettent les progrès que nous avons accomplis ensemble sur la voie de la réconciliation. D'autres commentaires portent atteinte à toutes les femmes et les filles du Canada, en particulier celles qui incarnent la diversité de notre pays, celles qui participent à la vie publique et qui, finalement, en éprouvent de la souffrance. À vrai dire, cela fait souffrir tout le monde, partout.
J'aborde ce sujet au nom des personnes qui ne peuvent le faire, par crainte de représailles ou de punitions. Mais j'espère que d'autres voix viendront s'ajouter à la mienne. Nous devons continuer à parler des dérives des propos abusifs et à dénoncer les personnes qui dénigrent les femmes pour leurs contributions à la société. Et nous devons promouvoir un discours respectueux, car le dialogue est essentiel à la création d'un monde meilleur et à la résolution des problèmes les plus pressants de notre planète.
Je trouve mon inspiration chez les femmes du monde entier, en particulier chez ces jeunes qui refusent de baisser les bras ou de s'autocensurer. Je veux me tenir aux côtés des jeunes et des autres personnes qui n'accepteront plus les abus en ligne comme une routine ou un obstacle au leadership, et qui travaillent activement à faire en sorte que nos conversations reflètent la diversité du Canada.
En cette Journée internationale des femmes, je nourris l'espoir d'un monde où l'équité et le respect véritables ne sont pas l'exception, mais plutôt la norme. Conjuguons nos efforts pour donner corps à cette vision.
Et merci aux femmes et aux filles de toutes les régions qui se mobilisent pour notre pays, pour notre société, pour nos familles et pour notre avenir.
Mary Simon
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SOURCE Bureau de la gouverneure générale du Canada
Renseignements pour les médias : Bureau de presse de Rideau Hall, 343-573-7563, [email protected]
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