Mesures budgétaires audacieuses pour un traitement-choc des finances publiques et pour protéger les générations futures English
Sans le soutien des gouvernements, les acteurs, notamment les entreprises, auraient subi un impact dévastateur. Puisqu'il est clair que les aides gouvernementales doivent être maintenues, de façon plus ciblée et de manière à prioriser l'aide directe, il n'en demeure pas moins important que les gouvernements fédéral et du Québec mettent en place rapidement des mesures pour résorber leur dette liée aux interventions de lutte contre la pandémie.
Pour contribuer à ces défis, Raymond Chabot Grant Thornton propose d'implanter temporairement,
entre autres, des mesures ambitieuses.
- Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction
MONTRÉAL, le 15 févr. 2021 /CNW Telbec/ - Le contexte extraordinaire de la pandémie exige des mesures budgétaires exceptionnelles. C'est dans cette optique que Raymond Chabot Grant Thornton dévoile aujourd'hui ses recommandations prébudgétaires à l'intention des ministres des Finances du Canada et du Québec.
Les propositions prébudgétaires de la firme sont scindées en deux volets. D'une part, les documents suggèrent des mesures visant à dégager davantage de revenus gouvernementaux pour éviter une éventuelle crise des finances publiques au détriment des générations de l'avenir, sans augmentation d'impôts et de taxes, et, d'autre part, ils proposent des mesures pour soutenir les entreprises dans la relance, tant au fédéral qu'au Québec.
« Raymond Chabot Grant Thornton se soucie à la fois d'un soutien fort et durable pour la relance et la croissance des entreprises, nos véritables moteurs économiques, et de l'importance de ne pas hypothéquer les générations futures au chapitre de l'endettement public. Suivant cette double priorité, la firme invite donc les gouvernements à mettre en place des mesures audacieuses, voire percutantes, qui leur permettraient d'engranger à court terme, sur une base temporaire, des revenus et de bénéficier d'économies pour faire face aux dettes et aux déficits importants générés par la pandémie. Nous savons que certaines de ces mesures sont ambitieuses et susciteront le débat. Nous savons aussi que nous devons nous donner des moyens percutants pour protéger les générations de demain. Provoquons le changement! », a déclaré le président et chef de la direction de la firme, Emilio B. Imbriglio.
Afin de dégager davantage de revenus gouvernementaux pour diminuer l'endettement associé à la pandémie, la firme propose les mesures suivantes, dont les quatre premières seraient appliquées temporairement :
- Que les gouvernements permettent aux contribuables de faire le choix de retirer des fonds de leur Régime enregistré d'épargne-retraite (REÉR) dans un horizon de 24 mois, moyennant un taux d'impôt réduit à 7,5 % (taux fixe).
- Que les gouvernements permettent aux contribuables canadiens de faire le choix de retirer des fonds de leur société de gestion dans un horizon de 24 mois, moyennant un taux d'impôt applicable aux dividendes versés réduit à 10 % (taux fixe).
- Que les gouvernements permettent aux contribuables de faire le choix, dans un horizon de 24 mois, de payer immédiatement les impôts latents sur les plus-values relatives aux actifs détenus par ceux-ci. En effectuant ce choix dans les délais prévus, le contribuable bénéficierait d'un taux d'impôt applicable aux gains en capital imposables (GCI) réduit à 7,5 % (taux fixe).
- Que les gouvernements permettent aux contribuables de faire le choix, dans un horizon de 24 mois, de payer immédiatement des acomptes provisionnels pour payer les impôts attribuables à des exercices futurs. Si telle est l'option envisagée par le contribuable dans les délais prévus, il verrait ses acomptes provisionnels majorés à un taux à déterminer (par exemple de 5 % à 10 %), selon le calcul de ses impôts à payer du deuxième exercice suivant l'exercice au cours duquel le paiement a été effectué.
- Que les gouvernements permettent aux sociétés d'augmenter leur compte de dividende en capital (CDC) à hauteur de 30 % des dépenses engagées, lors d'investissements au bénéfice de la santé de leurs employés. La société visée pourrait ainsi verser à ses actionnaires québécois ou canadiens l'équivalent de 30 % des dépenses admissibles en dividendes libres d'impôt.
- Que les gouvernements priorisent désormais les aides financières ciblées dans les secteurs d'activité où la reprise est plus lente, et privilégie l'aide directe (subventions) afin de ne pas miner le potentiel de reprise et de croissance des organisations les plus durement touchées par la pandémie.
- Que le gouvernement du Québec accélère la réouverture du Programme immigrants investisseurs du Québec (PIIQ), et ce, avec des conditions gagnantes permettant de contribuer à l'injection de centaines de millions de dollars de l'étranger dans notre économie.
- Que le gouvernement fédéral rouvre, sous une forme nouvelle, le programme des immigrants investisseurs.
En vue de stimuler la relance et de contribuer à l'essor des entreprises, la firme recommande, de manière plus générale, les mesures suivantes, notamment : - Que le gouvernement du Québec instaure un programme d'aide financière de santé globale entrepreneuriale permettant aux dirigeants de PME d'être accompagnés par une équipe de professionnels externes sur deux fronts : volet personnel (soutien psychologique) et volet organisationnel (soutien d'affaires).
- Que le gouvernement du Québec revoie la Loi sur les contrats des organismes publics et ne considère plus, dans plusieurs cas, le plus bas prix conforme comme étant le critère principal dans l'octroi de contrats, afin de prioriser la valeur globale du projet à réaliser, selon une série de critères préétablis qui tiendraient compte, entre autres, de l'expertise de l'organisation, de l'innovation des techniques à utiliser, de la qualité d'exécution et de la durabilité des solutions.
- Que le gouvernement fédéral modifie rapidement la Loi de l'impôt sur le revenu afin de rendre équitable le transfert d'entreprise à un membre de la famille, et ce, pour toutes les entreprises, nonobstant leur taille et leur secteur économique. Aussi, le gouvernement fédéral doit s'entendre avec le gouvernement du Québec afin que la législation fiscale à cet égard soit harmonisée à très court terme.
- Que le gouvernement fédéral crée un crédit d'impôt à l'innovation pour aider les PME à augmenter leurs investissements en technologie et leur permettre de relancer plus efficacement leurs opérations ou de poursuivre leur croissance.
Raymond Chabot Grant Thornton suggère également, entre autres, pour le gouvernement du Canada : - Afin de répondre plus efficacement à l'objectif d'un retour à l'équilibre budgétaire, que le gouvernement fédéral distingue l'endettement prépandémie de celui généré depuis la crise dans une stratégie définie visant l'assainissement des finances publiques.
- En tenant compte du déficit et de l'endettement extraordinaire occasionnés par ses interventions depuis le début de la pandémie, que le gouvernement fédéral se fixe des cibles à atteindre pour le retour à l'équilibre budgétaire à moyen terme.
La soumission prébudgétaire adressée au gouvernement du Québec (version française avec sommaire des recommandations en anglais) peut être consultée ici, alors que celle pour le gouvernement fédéral (version française avec sommaire des recommandations en anglais) est disponible ici.
À propos de Raymond Chabot Grant Thornton
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SOURCE Raymond Chabot Grant Thornton
Source : Francis Letendre, Chef - Affaires publiques, Raymond Chabot Grant Thornton, Téléphone : 514 390-4201, Courriel : [email protected], www.rcgt.com
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