MESURES D'ADAPTATION : RIEN POUR RASSURER LES PRODUCTEURS

LONGUEUIL, QC, le 25 oct. /CNW Telbec/ - L'Union des producteurs agricoles (UPA) rappelle que les mesures d'adaptation « annoncées » aujourd'hui (20 millions de dollars par année) ont déjà fait l'objet d'une annonce en novembre 2009 et réitère que les compressions additionnelles adoptées en mars dernier au programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) mèneront des milliers de fermes québécoises au point de rupture.

Pour le président général de l'UPA, M. Christian Lacasse, « En soi, les mesures d'adaptation annoncées aujourd'hui sont certes nécessaires. Mais il reste qu'on peut difficilement rassurer des producteurs qui risquent de perdre leur entreprise en leur faisant miroiter des services conseils ou des remboursements d'intérêts sur les prêts ».

Rappelons qu'une première tranche de compressions d'environ 80 millions par année au programme ASRA de La Financière agricole du Québec (FADQ) a été annoncée en novembre 2009. Des compressions additionnelles de près de 80 millions par année, applicables au cours des prochaines années, ont par la suite été annoncés en mars 2010. Or, l'UPA considère que les compressions annoncées en mars ne sont pas nécessaires pour respecter le nouveau budget de la FADQ (630 millions par année). Rappelons aussi que 22 000 agriculteurs, agricultrices et jeunes de la relève ont déposé une pétition à l'Assemblée nationale en mai dernier demandant le retrait des compressions annoncées en mars dernier.

Pour Christian Lacasse, « L'impact des mesures annoncées aujourd'hui se fera sentir à moyen terme alors que celui des compressions annoncées l'automne dernier frappe déjà de plein fouet. Le MAPAQ chiffre lui-même à 2 500 le nombre d'entreprises actuellement précarisées. On a peine à imaginer le bilan si les compressions additionnelles du printemps dernier sont maintenues. Des milliers d'entreprises ne passeront pas au travers ».

Les agriculteurs ne demandent pas un sou de plus que ce qui a déjà été consenti en novembre 2009, soit 630 millions par année. « Les compressions de mars dernier ne sont pas nécessaires pour assurer le respect du budget. Le gouvernement a toute la marge de manœuvre requise pour retirer ces compressions additionnelles. C'est à lui d'agir dans l'intérêt des producteurs », a conclu le président général de l'UPA.

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