Mesures hivernales : enfin plus de réponses locales
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Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)29 oct, 2020, 16:33 ET
MONTRÉAL, le 29 oct. 2020 /CNW Telbec/ - Le Ministre délégué à la santé et aux services sociaux, Lionel Carmant et la mairesse de Montréal Valérie Plante, annonçaient aujourd'hui le plan des mesures hivernales pour la ville de Montréal. Le RAPSIM tient à souligner l'ensemble des mesures mises en place qui contribueront à répondre aux besoins des personnes en situation d'itinérance par temps froid.
Des besoins sur l'ensemble du territoire
Pour une première fois en aussi grand nombre, des services sont offerts de façon décentralisée dans des quartiers plus éloignés du centre-ville. On constate une reconnaissance des diverses réalités de l'itinérance et de sa présence partout à Montréal. Offrir des services à l'échelle locale contribue à assurer la sécurité des personnes tout en leur permettant de demeurer dans leur quartier d'appartenance. Cette approche met de l'avant l'expertise développée au travers des années par les organismes communautaires locaux et permet de répondre de façon plus nuancée aux nombreux visages de l'itinérance.
La COVID une crise réelle mais pas unique
La COVID-19 a eu de nombreux impacts sur les personnes en situation d'itinérance. Afin de respecter les mesures sanitaires et la distanciation physique, les organismes communautaires offrant des services ont dû grandement réduire leur capacité d'accueil. Avec le passage en zone rouge, c'est tout le réseau informel des restaurants abordables, bibliothèques et autres commerces qui n'est plus accessible pour se réchauffer ou avoir accès à des installations sanitaires. Cette crise est cependant loin d'être l'unique facteur de la situation actuelle.
L'augmentation des prix des loyers, le bas taux d'inoccupation ainsi que le manque de financement pour le logement social contribue chaque jour à faire basculer des gens dans la rue. Montréal est en crise du logement et voit quotidiennement grandir les campements sur son territoire. Les mesures hivernales annoncées ne conviendront pas à tous et la ville a encore le temps de travailler sur des alternatives qui pourront répondre aux besoins spécifiques nommés par les personnes dans les campements.
De plus, le mois de juillet a été le mois le plus meurtrier marquant le sommet de la crise des surdoses depuis l'instauration de la vigie en 2014 avec 23 décès constatés par la santé publique.
Les besoins des personnes en situation d'itinérance ne cesseront pas après la pandémie, des mesures hivernales aussi nombreuses que celles développées cette année doivent devenir la norme et non une exception justifiée par la COVID-19.
L'hiver ne se termine pas le 31 mars
Les mesures hivernales telles qu'énoncées prennent fin le 31 mars, pour le RAPSIM et ses membres il est impensable de fermer les ressources au premier avril alors que le froid sera toujours présent. Les gouvernements doivent garantir des services au minimum jusqu'au premier mai et amorcer une réflexion sur la nécessité de mettre en place des services tout au long de l'année. Il faut cesser de réfléchir en fonction de la température, une méthode qui garde les personnes en situation d'itinérance dans une incertitude constante.
À propos:
Le RAPSIM est un regroupement régional d'organismes communautaires en itinérance. Il compte 112 membres.
SOURCE Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)
Mariana Racine-Méndez, Organisatrice communautaire, RAPSIM, Cell. 581 308-8058, [email protected]
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