Mesures visant à protéger la santé des personnes à l'Assemblée nationale - Le SPGQ juge la possibilité de congédiement inacceptable et injustifié
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)04 oct, 2021, 11:59 ET
QUÉBEC, le 4 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) juge totalement inacceptable et injustifiée la possibilité que ses membres travaillant à l'Assemblée nationale puissent être congédiés s'ils ne sont pas adéquatement vaccinés.
« Cet aspect du règlement adopté le 30 septembre par le Bureau de l'Assemblée nationale flirte avec l'arbitraire, car les mesures qu'il soutient s'avèrent encore plus contraignantes que celles visant à protéger le personnel du secteur de la santé. Désormais, nos membres de l'Assemblée nationale pourraient être congédiés s'ils ne sont pas adéquatement vaccinés. Le personnel de la santé, qui compose pourtant avec une clientèle vulnérable, ne fait face qu'à une suspension en cas de vaccination non adéquate. C'est complètement surréaliste ! » exprime Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ ne décolère pas depuis l'adoption de ce règlement qui impose le passeport vaccinal pour travailler à l'Assemblée nationale. Ce dernier a pourtant été mis sur pied le 1er septembre 2021 uniquement pour maintenir ouvertes les activités commerciales. Le SPGQ dénonce vivement cette situation, d'autant que le passeport vaccinal n'est pas une garantie de protection à 100 % contre la transmission du virus. Le syndicat peste également contre ce règlement ayant préséance sur toute convention collective ou contrat individuel de travail.
« Peut-on imaginer au Québec que des employés seront congédiés, mais aussi stigmatisés, parce qu'ils ne sont pas adéquatement vaccinés? La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral (PLQ) ont-ils déjà oublié que des mesures alternatives de protection existent, comme le télétravail, la distanciation et les tests de dépistage de la COVID-19? Comment les élus de ces partis peuvent-ils évoquer l'exemplarité pour justifier l'adoption de ce règlement, alors que la santé publique précise que rien ne permet de recommander l'imposition du passeport vaccinal à l'Assemblée nationale? C'est totalement absurde, mais aussi très pénalisant pour nos membres », mentionne Mme Lamarre.
Comme les lois du Québec n'obligent pas la vaccination des travailleurs, le SPGQ rappelle aux élus de la CAQ et du PLQ les propos du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. Il mentionnait, à la fin de juillet dernier, qu'un employeur pourrait forcer le télétravail de ceux qui ne sont pas adéquatement vaccinés. Le ministre ajoutait qu'un employeur ne peut exiger la vaccination de ses employés en vertu des lois en vigueur au Québec et de la Charte canadienne des droits et libertés.
« Il est complètement hallucinant que les propos du ministre Boulet, deux mois plus tard, cèdent le pas à ceux du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui prétend que certains parlementaires ne veulent pas donner l'exemple aux Québécois. Le ministre Dubé et les élus de la CAQ devraient s'en tenir aux avis de la santé publique et éviter de politiser un enjeu au potentiel catastrophique pour les employés de l'Assemblée nationale » conclut la présidente du SPGQ.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente près de 30 000 spécialistes, dont 21 175 dans la fonction publique, 5 220 à Revenu Québec et 3 020 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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