Métro de Montréal: l'AMETVS déplore les conséquences d'un retour en appel
d'offres pour l'industrie québécoise du transport terrestre
Nouvelles fournies par
Association des manufacturiers d'équipements de transport et de véhicules spéciaux du Québec (AMETVS)14 juil, 2010, 10:31 ET
DRUMMONDVILLE, QC, le 14 juill. /CNW Telbec/ - C'est avec consternation que l'Association des manufacturiers d'équipements de transport et de véhicules spéciaux (AMETVS) apprend que la STM retourne en appel d'offres pour le contrat du métro de Montréal. Bien que le retour en appel d'offres soit conforme aux règles régissant les contrats internationaux, l'AMETVS se serait attendu à davantage de considération pour l'urgence de la situation tant sur le plan de la désuétude des voitures de métro que de la situation économique difficile de plusieurs manufacturiers et sous-traitants en équipements de transport.
Le contrat le plus attendu de l'industrie québécoise du transport terrestre est une fois de plus suspendu, ce qui contrarie grandement l'AMETVS et les centaines de manufacturiers et sous-traitants québécois qu'elle représente. Ces derniers comptaient sur le contrat du métro de Montréal pour regarnir leurs carnets de commandes et dynamiser leurs activités. Et bien qu'elle entend respecter le choix final de la STM pour l'un ou l'autre des soumissionnaires, l'AMETVS ne peut nier que Bombardier Transport se retrouve plus que jamais sur la sellette. "Nous sommes inquiets des conséquences qu'aurait la perte du contrat du métro de Montréal pour les travailleurs de La Pocatière, explique d'entrée de jeu le directeur général de l'AMETVS, monsieur Denis Robillard. Et considérant aussi l'urgence de doter le métro de nouvelles voitures, nous sommes en droit de nous demander pourquoi le gouvernement du Québec n'est pas intervenu dans le dossier pour en accélérer le processus?"
Par ailleurs, de nombreux intégrateurs étrangers attendaient le feu vert de la STM pour implanter des sites manufacturiers au Québec, étant donné les clauses de contenu minimal et d'assemblage final canadiens de l'appel d'offres. Or, le report du contrat est là aussi déplorable selon Monsieur Robillard : "nous attendons beaucoup de ces implantations, non seulement parce qu'elles seront profitables pour l'économie du pays, mais parce qu'elles permettront à l'industrie québécoise du transport terrestre de combler certaines lacunes de sa chaîne d'approvisionnement, vu le peu d'intégrateurs de rang 1 au Québec."
REVOIR LE DEVIS DE 2008?
Selon les propos du président du conseil d'administration de la STM qu'a publiés Radio-Canada hier, la STM envisagerait de revoir avec le gouvernement du Québec les conditions déterminées dans l'appel d'offres de 2008, notamment en ce qui concerne les politiques d'achat et d'assemblage canadiens. Une déclaration qui a fait bondir Monsieur Robillard : "les exigences de contenu et d'assemblage canadiens sont un gage de création d'emplois et d'importantes retombées économiques locales qui font contrepoids aux exigences similaires imposées par les Américains via le Buy America Act (loi protectionniste régissant notamment le secteur des transports publics et limitant l'accès des entreprises canadiennes aux appels d'offres américains). Quoi de plus inquiétant que de constater que non seulement le contrat sera retardé de plusieurs années encore, mais qu'il pourrait mettre en péril la vitalité économique de l'industrie, advenant une révision à la baisse de ces exigences?"
L'AMETVS, qui attend avec impatience la conclusion de cette saga au nom des centaines de manufacturiers et sous-traitants québécois qu'elle représente, assure qu'elle défendra vivement les clauses de contenu et d'assemblage canadiens du métro de Montréal si celles-ci devaient être révisées à la baisse par le gouvernement du Québec et la STM. "Beaucoup de retombées économiques et technologiques sont en jeu dans le contrat du métro de Montréal et nous ne pouvons nous permettre d'en laisser filer sans réagir, conclut Monsieur Robillard."
Renseignements: Anne Turcotte, directrice des communications, Tél.: 1 866 499-4494, [email protected]
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