Michèle Ouimet de La Presse, Montréal, forme des journalistes à Kinshasa et Bukavu, République démocratique du Congo
TORONTO, le 29 mai 2017 /CNW/ - Journalistes pour les Droits Humains a lancé un nouveau partenariat avec La Presse en envoyant l'incroyable journaliste Michèle Ouimet à la République démocratique du Congo. Au cours du dernier mois, Mme Ouimet a été chargé de la formation des journalistes à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) et Bukavu, une ville dans l'est de la RDC.
Les journalistes au Congo travaillent dans des circonstances extraordinairement difficiles. Ils sont payés aussi peu que 70 $ par mois. Les maisons de presse dépendent des relations avec les politiciens ou les entreprises pour leurs revenus, et sont souvent engagés par les politiciens ou entreprises à produire des histoires flatteuses sur l'ouverture d'un nouveau bâtiment ou le lancement d'un nouveau produit. La plupart des journalistes ne sont pas satisfaits de cela, mais ne voient aucun autre moyen de gagner des fonds supplémentaires en dehors de leurs maigres salaires. Les femmes journalistes, en particulier, luttent régulièrement contre la discrimination fondée sur le genre.
Malgré ces circonstances difficiles, les journalistes congolais, avec le soutien de JHR, persévèrent pour raconter des histoires sur les questions de droits humains qui leur concernent. Plusieurs reportages encadrés par JHR ont exposé la corruption dans les universités, la nécessité de financer une école pour les sourds, et ont appelé à l'action la mairie pour soutenir les enfants de la rue à Kinshasa.
Michèle a organisé des ateliers et a discuté des principes éthiques et journalistiques avec les journalistes et les étudiants en journalisme à L'école Technique du Journalisme (ETJ) à Bukavu. Les journalistes et les étudiants ont été très passionnés pendant les ateliers. Ils ont approfondi des compétences pratiques telles que les techniques d'écriture, mais ont également discuté les limites de la liberté d'expression et de la ligne entre la vie privée et la vie publique. ETJ est une école de journalisme établie à Bukavu par un partenaire de JHR, Prince Murhula, basée sur le curriculum de Journalists for Human Rights. Cette école a maintenant enseigné plus de 400 étudiants payants depuis 2014.
Michèle Ouimet a dit au sujet de son expérience en RDC : « J'ai enseigné à des étudiants et des journalistes. Nous avons discuté, entre autres, d'éthique et de conflits d'intérêt. Mais leurs difficiles conditions de travail, la précarité des emplois et les salaires médiocres les poussent à faire des compromis qui entachent leur crédibilité. Ils acceptent de l'argent des ministres ou des entreprises. En échange, ils écrivent des reportages complaisants. Ils savent qu'une telle pratique est inacceptable, mais, m'ont-ils dit, si on refuse, comment ferons-nous pour nourrir nos familles? Question fort pertinente qui m'a interpellée, moi, la nord-américaine qui travaille dans une salle de rédaction syndiquée. Nous avons réfléchi ensemble. Les participants étaient enthousiastes et très ouverts. Aucun sujet n'était tabou. »
"Nous sommes très fiers d'avoir pu mettre notre épaule à la roue, et peut-être ainsi contribuer à améliorer la situation du journalisme en République Démocratique du Congo », a dit pour sa part l'éditeur adjoint de La Presse, Éric Trottier. « Au Canada, pratiquer notre métier est une chose relativement facile. Dans plusieurs pays du monde, des journalistes risquent leur vie tous les jours, ou risquent tout simplement de ne pas en vivre, tellement leurs conditions de travail sont déplorables. Si, avec le programme de Journalistes pour les droits humains, nous avons pu contribuer à améliorer un tant soit peu le sort de ces journalistes, tant mieux! En choisissant Michèle, qui est une des meilleures journalistes au Canada depuis plus de 30 ans, je savais que le programme de JDH allait connaître un très grand succès au Congo. »
« Nous sommes ravis de travailler avec La Presse sur notre programme francophone en Afrique », a déclaré Rachel Pulfer, directrice générale de JHR. « Ça nous a fait beaucoup de plaisir de travailler avec Michèle - elle est professionnelle, concentrée, passionnée - et nous sommes impatients de suivre l'impact de ses contributions. »
- Merci à CNW Group de parrainer cette annonce -
SOURCE Journalists for Human Rights (JHR)
Pour plus d'informations sur cette campagne, veuillez contacter Janine deVries au 416 413 0240 x 210 ou [email protected]
Partager cet article