Mini-budget du gouvernement : plusieurs embûches à l'horizon pour la communauté étudiante
QUÉBEC, le 26 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Dans son mini-budget présenté le 25 novembre, le ministre Éric Girard a annoncé des sommes ambitieuses pour combattre la pénurie de main-d'œuvre, notamment par un programme de bourses incitatives pour accroître la diplomation au collégial et à l'universitaire. Si ces sommes sont alléchantes, il n'en demeure pas moins que le programme ne cible que certains programmes collégiaux et universitaires et que des enjeux liés à la persévérance scolaire semblent avoir été oubliés par le gouvernement.
Pour encourager les étudiant.es des domaines considérés comme stratégiques au développement économique, ce sont des sommes de 1500$ au collégial et 2500$ à l'universitaire qui seront remises aux étudiant.es à temps plein ayant réussi leur session dans les temps de formation prévus, et ce, à chaque session: des sommes astronomiques qui sauront tenter plus d'un.e.
Cependant, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), l'Union étudiante du Québec (UEQ) et la Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP) se permettent de douter de l'impact qu'auront ces mesures sur la rétention de la population étudiante, tout en décriant le manque de considération pour la population étudiante dans sa diversité.
« Si les sommes permettront de réduire la précarité financière des étudiant.es, elles ne permettront pas de garantir de meilleures conditions de stage ni d'assurer une charge de travail adéquate, des facteurs qui ont un impact important sur la diplomation des étudiant.es », affirme Samuel Vaillancourt, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec.
De plus, la FAEUQEP tient à exprimer sa déception face à l'annonce d'un programme qui laisse encore de côté les besoins financiers des étudiants et des étudiantes aux études à temps partiel, une situation qui touche souvent les parents étudiants. « La communauté étudiante à temps partiel s'ajoute aux autres communautés étudiantes oubliées et la FAEUQEP continuera de faire des pressions sur le gouvernement pour rétablir cette situation », souligne Hadrien Chénier-Marais, président de la FAEUQEP.
Oublier la mission de l'enseignement supérieur
Les associations étudiantes se permettent aussi de soulever leur crainte que le gouvernement Legault réduise le rôle de l'enseignement supérieur à celui de combler les besoins de main-d'œuvre. En effet, les derniers programmes mis en place par le gouvernement pour améliorer la persévérance scolaire des étudiant.es avaient toujours comme objectif de combler des besoins de main-d'œuvre sans nécessairement s'attarder aux conditions d'études de la population étudiante. « Le gouvernement présente un programme incomplet en conflit avec notre vision de l'enseignement supérieur. L'UEQ s'assurera que le nouveau programme n'oubliera personne, notamment les étudiants en situation de handicap, en difficulté d'apprentissage ou ayant des personnes à charge », selon Samuel Poitras, président de l'UEQ.
Rappelons aussi que ces bourses s'appliqueront uniquement aux personnes réalisant leur parcours scolaire dans les délais prévus de formation, laissant derrière de nombreuses personnes au parcours atypique.
Ainsi, les trois associations étudiantes espèrent que certaines de leurs inquiétudes seront apaisées lorsque les détails du programme seront annoncés.
À PROPOS DE LA FECQ
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 78 000 étudiantes et étudiants provenant de 27 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis 30 ans, elle contribue à l'amélioration des conditions de vie et d'études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
À PROPOS DE L'UEQ
L'Union étudiante du Québec (UEQ) a pour mission de défendre les droits et intérêts de la communauté étudiante universitaire, de ses associations membres et de leurs membres, en promouvant, protégeant et améliorant la condition étudiante et la condition des communautés locales et internationales. Elle compte plus de 91 000 membres universitaires à travers le Québec.
À PROPOS DE LA FAEUQEP
La Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente a pour mission de regrouper les associations étudiantes universitaires en éducation permanente du Québec au sein d'une fédération représentative des besoins et aspirations de leurs membres ; de coordonner les actions et les revendications de ces étudiantes et étudiants, de défendre leurs droits, de promouvoir leurs intérêts et de favoriser l'amélioration de leurs conditions d'études ainsi que de promouvoir l'accessibilité et le développement de l'éducation permanente et de la formation continue sur les plans local, national et international.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Claudie Lévesque, vice-présidente et attachée de presse (FECQ), (514) 554-0576, [email protected]; Alexandre Ducharme, attaché politique (UEQ), 514 497-2602, [email protected]; Hadrien Chénier-Marais, présidence (FAEUQEP), 514-431-1165, [email protected]
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