Minibudget : un coup de pouce pour l'innovation et la productivité, mais une réponse incomplète à la pénurie de main-d'oeuvre
MONTRÉAL, le 25 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Avec en toile de fond une croissance économique exceptionnelle, le ministre des Finances Éric Girard a dévoilé sa mise à jour économique cet après-midi. Le CPQ s'est étonné de l'absence de mesures pour augmenter le nombre de travailleurs, alors que la crise s'accentue et atteint désormais 280 000 postes vacants, près du double depuis janvier.
Le CPQ salue les mesures qui devraient permettre d'accélérer la productivité des entreprises avec une enveloppe de 444 millions $, dont la mise en place des premières zones d'innovation et la réalisation de projets innovants sur le territoire québécois. Malheureusement, faute de travailleurs suffisants, les entreprises freinent présentement leurs investissements, refusent des contrats et se voient limitées dans leur capacité de former leurs employés.
Le CPQ voit d'un bon œil les montants importants pour compléter le réseau des services de garde éducatifs à l'enfance. Ces sommes permettront de soutenir l'accès à l'emploi des jeunes familles, et plus particulièrement des femmes. De plus, le gouvernement a prévu 2,1 milliards $ pour que les Québécois puissent faire face à l'augmentation du coût de la vie, permettant ainsi de réduire les inégalités sociales.
Des besoins criants qui demeurent
Dans sa stratégie pour atténuer la pénurie de main-d'œuvre, le gouvernement consacre la moitié des 3,4 milliards $ aux bourses d'études, une mesure excellente, mais on n'en verra les effets que dans quelques années. La requalification de 170 000 travailleurs et la hausse de la productivité sont aussi des chantiers de longue haleine. Le gouvernement a fait le choix de privilégier certains secteurs d'activités au détriment des autres, étant donné son refus d'augmenter le bassin de travailleurs.
« Le Québec est aux prises avec la plus grave pénurie de main-d'œuvre de son histoire récente. Seulement depuis le début de l'année, le nombre de postes vacants est passé de 150 000 à 280 000. Le minibudget aurait dû être l'occasion pour le gouvernement de confirmer qu'il avait entendu l'appel des employeurs et des régions du Québec qui vivent de plein fouet les impacts de la pénurie », explique M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
« Les employeurs auraient aimé voir des mesures qui peuvent les aider dans l'immédiat comme l'intégration des personnes éloignées du marché du travail et la rétention des travailleurs expérimentés, une main-d'œuvre pourtant disponible et sous-valorisée. Les attentes étaient hautes, mais justifiées et réalistes. L'absence de mesures à court terme risque d'être néfaste pour plusieurs secteurs de notre économie et plusieurs régions du Québec », avance M. Blackburn.
À propos du CPQ :
Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.www.cpq.qc.ca
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Victoria Drolet, Attachée de presse, Conseil du patronat du Québec, [email protected] , Cell. : 438 888-3312
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