Mise à jour au 30 juin 2013 - Le rendement annualisé sur quatre ans atteint 10,5 % - Le rendement sur six mois s'élève à 4,5 % English
MONTRÉAL, le 16 août 2013 /CNW Telbec/ - La Caisse de dépôt et placement du Québec a présenté aujourd'hui une mise à jour de sa performance au 30 juin 2013. Au terme de cette période, le rendement annuel moyen sur quatre ans a atteint 10,5 %, générant des résultats de placement nets de 58,5 G$. Pour les six premiers mois de l'année 2013, le rendement moyen pondéré des fonds des déposants s'est élevé à 4,5 %. L'actif net a ainsi été porté à 185,9 G$, en hausse de 9,7 G$ par rapport à son niveau de 176,2 G$ au 31 décembre 2012.
Sur les périodes de quatre ans et de six mois se terminant le 30 juin 2013, le rendement produit par la Caisse a surpassé celui de son portefeuille de référence.
Rendement global de la Caisse et du portefeuille de référence
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
« Deux tendances marquent actuellement l'environnement d'investissement. D'abord, l'économie mondiale montre des signes de normalisation avec l'entrée des États-Unis dans une phase de croissance plus solide et une activité économique chinoise, certes moins dynamique, mais plus soutenable à long terme. Toutefois, l'impact des politiques monétaires continue de se faire sentir, poussant à la hausse le prix de certains actifs. Dans un tel environnement, un investisseur comme la Caisse doit être très sélectif dans le déploiement de son capital, a déclaré Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse.
Ainsi, au cours du premier semestre, nous avons réalisé des investissements ciblés en immobilier aux États-Unis et lancé avec succès notre portefeuille Actions Qualité mondiale, centré sur le rendement absolu. Ce portefeuille, en pleine croissance, sera un élément phare de notre stratégie pour les années à venir. »
« Au global, nous avons enregistré un rendement de 4,5 % pour les six premiers mois de 2013, a ajouté M. Sabia. Comme nous l'avons dit très souvent, dans notre domaine, c'est le long terme qui compte. Sur une période de quatre ans, nous avons livré un rendement très solide de 10,5 %, surpassant notre portefeuille de référence et les besoins à long terme de nos déposants. »
MISE À JOUR DE NOS RÉALISATIONS
Depuis le début de l'année 2013, la Caisse a continué le déploiement de son plan stratégique au Québec et dans le monde. En voici les principaux éléments :
Mise en œuvre de la nouvelle stratégie d'investissement
- Lancement du portefeuille Actions Qualité mondiale dont l'actif représente près de 9,5 G$ au 30 juin 2013;
- Investissement de 1,2 G$ dans le cadre du mandat relationnel aux Placements privés au 30 juin 2013;
- Déploiement de 4,2 G$ dans les portefeuilles Immeubles, Placements privés et Infrastructures, notamment 500 M$ dans un portefeuille de parcs éoliens d'Invenergy (11 projets aux États-Unis et 2 projets au Canada, dont Le Plateau en Gaspésie).
Présence au Québec
1,5 G$ de nouveaux engagements et investissements dont voici quelques exemples :
- Création du Fonds Sodémex Développement pour soutenir la croissance des sociétés québécoises du secteur des ressources naturelles en phase de développement (250 M$);
- Lancement de la phase II du fonds Capital-Croissance PME en appui au développement et à la croissance des petites entreprises de toutes les régions du Québec, en partenariat avec le Mouvement Desjardins (230 M$);
- Participation au financement d'une acquisition de Cogeco Câble à Vancouver (50 M$);
- Participation au financement du projet éolien Vents du Kempt dans la municipalité régionale de comté de la Matapédia au Québec (50 M$).
Croissance des activités au sein du secteur immobilier
- Acquisition, en partenariat, d'un portefeuille de 27 propriétés multirésidentielles aux États-Unis (1,5 G$ US);
- Acquisition, en partenariat, de l'immeuble Woolgate Exchange à Londres (400 M$);
- Acquisition du Wells Fargo Center à Seattle (390 M$ US);
- Acquisition de la participation de 50 % d'AIMCo dans Place Ville Marie (400 M$), ce qui donne le coup d'envoi à un plan qui contribuera au dynamisme du centre-ville de Montréal;
- Acquisition d'une participation de 50 % dans le centre commercial Carrefour de l'Estrie (plus de 175 M$).
FAITS SAILLANTS DES RENDEMENTS
« Les six premiers mois de 2013 ont été marqués par une hausse des taux d'intérêt et par des performances divergentes sur les marchés boursiers, qui reflètent en partie des situations économiques différentes, a souligné Roland Lescure, premier vice-président et chef des Placements. Aux États-Unis, les marchés boursiers ont très bien performé, témoignant de la santé retrouvée de l'économie. Les marchés émergents ont accusé une baisse importante, de près de 5 %, affectés par la hausse des taux d'intérêt et par des performances économiques décevantes. Avec un rendement proche de -1 % sur six mois, le marché canadien a quant à lui souffert des perspectives moins favorables dans les pays émergents et de la baisse des cours de certains produits de base. »
RÉSULTATS DE PLACEMENT NETS
Résultats des quatre dernières années et du semestre
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Sur une période de quatre ans, toutes les catégories d'actif contribuent de façon importante aux résultats de placement nets de 58,5 G$ : 29,1 G$ pour les Actions, 14,1 G$ pour le Revenu fixe et 12,0 G$ pour les Placements sensibles à l'inflation. Au cours du premier semestre 2013, les résultats de placement nets se sont chiffrés à 7,8 G$, auxquels s'ajoute une contribution nette des déposants de 1,9 G$. Les résultats de placement nets proviennent majoritairement des portefeuilles de la catégorie Actions qui ont généré 6,3 G$ des 7,8 G$. Les portefeuilles de la catégorie Placements sensibles à l'inflation ont quant à eux produit 1,7 G$. En raison de la remontée des taux d'intérêt, les portefeuilles de Revenu fixe ont inscrit des résultats de -0,6 G$. Le rendement de cette catégorie d'actif est toutefois supérieur à celui de l'indice de référence.
RENDEMENTS AU 30 JUIN 2013
Rendements par catégories d'actif et écarts par rapport aux indices de référence
4 ans | 6 mois | ||||||
Catégories d'actif | Rendement | Indice | Écart | Rendement | Indice | Écart | |
(%) | (%) | (%) | (%) | (%) | (%) | ||
Revenu fixe | 6,5 | 5,1 | 1,4 | -0,9 | -1,6 | 0,7 | |
Placements sensibles à l'inflation | 14,3 | 11,7 | 2,6 | 6,5 | 7.2 | -0,7 | |
Actions | 11,6 | 10,8 | 0,9 | 7,7 | 7,6 | 0,1 | |
Rendement Caisse (1) | 10,5 | 9,1 | 1,4 | 4,5 | 4,2 | 0,3 |
(1) | Le total inclut les portefeuilles Fonds de couverture, BTAA, Répartition de l'actif et Produits de base, les stratégies de superposition et les activités de trésorerie des fonds particuliers. |
Sur quatre ans, la Caisse a produit un rendement annuel moyen de 10,5 %, comparativement à 9,1 % pour son portefeuille de référence. Toutes les catégories d'actif ont une performance supérieure à celle de leur indice de référence. L'écart positif de 1,4 % - attribuable notamment aux portefeuilles Obligations, Placements privés, Infrastructures et Dettes immobilières - représente une valeur ajoutée de 7,4 G$. Pour le semestre, le rendement de la Caisse s'établit à 4,5 % et surpasse son portefeuille de référence.
RÉPARTITION DE L'ACTIF
En date du 30 juin 2013, la catégorie Actions représentait 47 % du portefeuille global. Les catégories Revenu fixe et Placements sensibles à l'inflation représentaient respectivement 35 % et 15 % du portefeuille.
GESTION DES RISQUES ET STABILITÉ FINANCIÈRE
Les liquidités du portefeuille global Caisse, à 38 G$, demeurent robustes et permettent d'assurer le respect des engagements potentiels. Le risque global du portefeuille a légèrement diminué depuis le 31 décembre 2012. Cette baisse s'explique par le passage du portefeuille Actions mondiales au portefeuille Actions Qualité mondiale, ce dernier étant moins risqué. Les risques de crédit, de contrepartie et de liquidité sont restés sensiblement au même niveau qu'au 31 décembre 2012.
CHARGES D'EXPLOITATION
Le montant des charges d'exploitation et des frais de gestion externe est conforme aux prévisions et se situe au même niveau qu'en 2012, soit moins de 18 cents par 100 $ d'actifs sous gestion.
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 185,9 G$ au 30 juin 2013. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu'en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l'échelle mondiale. Pour plus de renseignements : www.lacaisse.com.
Contexte économique et financier mondial
1er semestre 2013
PERSPECTIVES
ÉCONOMIQUES
Au premier semestre de 2013, l'économie mondiale a affiché une performance modérée avec une progression d'environ 3,0 %. Certains pays développés ont connu une amélioration plus notable de leur économie, en particulier les États-Unis et le Japon en raison surtout des assouplissements monétaires musclés mis en œuvre. En Europe, des signes de stabilisation se sont même manifestés au deuxième trimestre de 2013. Dans la plupart des pays émergents, la croissance économique a ralenti alors que ces derniers sont confrontés à de nombreux défis.
Du côté des marchés boursiers, les six premiers mois de l'année ont été caractérisés par des divergences importantes entre les performances des différents pays. Les bourses américaine et japonaise ont enregistré des gains remarquables alors qu'elles se sont repliées partout ailleurs. Au Canada, l'indice TSX a perdu 0,9 % (incluant les dividendes) en raison surtout de la chute des prix des matériaux. L'indice MSCI Marchés émergents a de son côté reculé de près de 4,7 %. Enfin, l'indice Eurostoxx 50 a pu terminer le semestre en baisse de seulement 0,4 %, soutenu par la promesse du président de la Banque centrale européenne (BCE) de faire ce qui sera nécessaire pour protéger la zone euro.
À la fin mai et en juin, les taux d'intérêt des obligations gouvernementales américaines à long terme ont augmenté significativement après l'annonce de la Réserve fédérale (Fed), poussant à la hausse les taux d'intérêt sur la dette de long terme de la plupart des autres pays développés.
Performance boursière remarquable aux É.-U et au Japon
Principaux indices boursiers (incluant les dividendes)
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
États-Unis
Soutenu par l'ambitieux programme d'assouplissement quantitatif de la Fed, le marché immobilier américain est entré dans une phase de reprise. L'appréciation du prix des maisons, combinée à la bonne performance du marché boursier américain, a permis aux ménages de continuer à améliorer leur bilan. Les finances publiques se sont aussi redressées considérablement. Avec l'apport des hausses de taxes décidées au début de l'année et des compressions budgétaires automatiques liées à la séquestration du budget en mars, le déficit budgétaire fédéral est passé de quelque 9,0 % du PIB il y a deux ans à environ 4,2 % au cours des 12 derniers mois. Plus encourageant encore, l'économie américaine absorbe assez bien l'important resserrement de la politique budgétaire grâce au dynamisme du secteur privé. Les ménages ont pu maintenir un taux de croissance raisonnable de leur consommation malgré un fardeau fiscal plus lourd. Les secteurs du logement et de l'énergie ont contribué à la croissance économique. Certains indicateurs suggèrent également que les investissements reprennent. Dans ce contexte, la Fed a indiqué à la fin mai que, si l'économie continuait d'évoluer conformément à ses attentes, elle pourrait commencer à réduire ses achats d'actifs dès septembre, occasionnant du coup une hausse significative de 75 points centésimaux des taux d'intérêt obligataires gouvernementaux américains de long terme.
Les É.-U tirent les taux d'intérêt mondiaux vers le haut
Moyenne hebdomadaire des taux d'intérêt 10 ans depuis le début 2013
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Les É.-U font des progrès en matière d'endettement
Dette des ménages et déficit budgétaire de gouvernement
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Japon
Le rythme de croissance de l'économie japonaise s'est fortement accéléré au premier trimestre en raison des mesures de relance budgétaires et monétaires. De plus, le stimulus monétaire a été renforcé à la suite du changement de politique annoncé par le nouveau gouverneur de la Banque du Japon. Des indicateurs économiques fiables comme l'enquête Tankan suggèrent que la croissance demeurera ferme pour le reste de l'année. L'approche plus dynamique des autorités a permis à la bourse japonaise de connaître un excellent semestre, l'indice Topix augmentant de plus de 30,0 %.
Europe
En Europe, la situation demeure difficile. Après six trimestres consécutifs de baisse du PIB réel dans la zone euro, des signes de stabilisation se sont manifestés au deuxième trimestre de 2013 grâce à l'Allemagne et à la France. Dans la majorité des pays périphériques, la récession s'est poursuivie, même si son intensité a diminué. Le niveau d'activité économique de ces pays demeure ainsi substantiellement inférieur au sommet atteint avant la crise financière.
Même si la BCE a maintenu une politique monétaire accommodante pendant un certain temps et qu'elle l'a même assouplie davantage dans les dernières semaines, cela n'a pas empêché la croissance du crédit de demeurer négative dans les pays les plus endettés. Dans ces pays dits « périphériques », dont l'Italie et l'Espagne, les emprunteurs du secteur privé obtiennent des taux d'intérêt beaucoup plus élevés et des conditions beaucoup plus strictes qu'en Allemagne et en France. Cela démontre que le mécanisme de transmission de la politique monétaire ne fonctionne pas adéquatement. De plus, bien que certains pays se soient vu accorder plus de temps pour atteindre leurs objectifs budgétaires, les mesures d'austérité se poursuivent. Bref, les conditions pour la reprise d'une croissance plus soutenue sont loin d'être réunies.
Pays émergents
Après avoir connu une accélération à la fin de 2012, la croissance dans les économies en émergence a ralenti de nouveau. Elle se situe maintenant à environ 5,0 %, soit à peu près le rythme moyen de l'année dernière. Cette performance est en partie attribuable à la faiblesse de la demande extérieure, notamment celle en provenance de l'Europe, qui se reflète par la baisse des exportations. Elle est également le résultat de différents facteurs sur le plan interne.
Dans le cas de la Chine, la croissance plus modérée découle aussi de l'intention des nouveaux dirigeants de procéder à la nécessaire réorientation de l'économie. Ces derniers ont indiqué qu'ils étaient prêts à accepter une croissance plus faible (l'objectif étant de 7,5 % pour 2013) pour se donner le temps de mettre en place un modèle qui repose davantage sur la consommation et moins sur les investissements fixes. Pour favoriser cette transition, ils ont aussi signifié leur volonté d'encadrer plus étroitement le secteur bancaire et de procéder à la libéralisation des taux d'intérêt.
L'activité économique plus faible en Chine s'est fait sentir sur la croissance des autres pays émergents alors qu'on note depuis quelques années un accroissement considérable des liens commerciaux entre ces économies. Le ralentissement de la production chinoise de biens et des investissements fixes a particulièrement touché les pays producteurs de matières premières tels que le Brésil. La performance de ce dernier - de même que celle d'autres pays - a en outre souffert des importantes rigidités présentes au sein de marchés clés et du déficit en matière d'infrastructures.
Pays émergents : croisance économique modérée
Croissance annuelle du PIB des pays du « BRIC »
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Québec et Canada
Au cours des derniers trimestres, le Québec et le Canada sont entrés dans une période de croissance modeste caractérisée, entre autres, par le besoin de réorienter leur économie pour miser davantage sur les exportations et moins sur la demande intérieure. Heureusement, les derniers développements concernant le commerce extérieur sont plutôt positifs. En effet, l'amélioration du secteur privé aux États-Unis, de même que la légère dépréciation récente du dollar canadien, ont occasionné une hausse de la demande pour les produits fabriqués au Québec et au Canada, ce qui sera bénéfique pour les exportations.
Du côté du marché boursier canadien, l'indice TSX a perdu un peu de terrain au cours du premier semestre, en grande partie en raison de la faiblesse des prix des matières premières, et particulièrement de l'or. Quant aux taux d'intérêt à échéance de long terme, ils ont augmenté de près de 65 points centésimaux, conjointement à la hausse des taux survenue aux États-Unis.
Deux économies à réorienter de la demande intérieure vers les exportations
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Conclusion
La croissance mondiale demeure modeste, mais plusieurs pays ont accompli des progrès appréciables pour résoudre certains des problèmes qui ont miné leur économie au cours des dernières années. Les États-Unis reprennent le contrôle de leurs dettes, le Japon a finalement instauré une politique monétaire crédible pour enrayer la spirale déflationniste, certains pays européens ont mis en place des réformes structurelles appropriées et la Chine a commencé à réformer son système financier et à réorienter davantage son économie vers le secteur privé. Dans ce contexte, 2013 se dessine comme une année de transition vers une économie mondiale plus robuste, avec un rythme de croissance plus rapide. Mais pour que cela se produise, il faudra que des politiques fortes continuent d'être mises en œuvre dans de nombreux pays, particulièrement dans la zone euro et dans les économies en émergence.
SOURCE : Caisse de dépôt et placement du Québec
Maxime Chagnon
Directeur principal, Communications avec les médias
Tél. : 514 847-5493
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