MONTRÉAL, le 20 nov. 2017 /CNW Telbec/ - À quelques heures de la mise à jour économique, l'IEDM salue la décision de Québec d'alléger l'impôt des particuliers - une promesse électorale importante - et invite le gouvernement à faire la sourde oreille aux groupes de pression qui seront nombreux à exiger qu'il augmente encore plus ses dépenses.
Selon les informations qui circulent, le gouvernement Couillard se prépare à annoncer une diminution du fardeau fiscal des particuliers d'environ 200 $ par contribuable. Rappelons que lors de la campagne électorale d'avril 2014, le Parti libéral avait promis que la moitié d'éventuels surplus budgétaires serait allouée aux baisses d'impôt, et l'autre moitié à la réduction du poids de la dette par des versements accrus au Fonds des générations.
« Le gouvernement se doit de respecter son engagement de réduire les impôts puisqu'une promesse électorale est une sorte de contrat avec les électeurs, et que briser un tel contrat nourrit le cynisme des citoyens », souligne Germain Belzile, chercheur associé senior à l'IEDM.
Depuis le début de la décennie, les contribuables québécois ont eu droit à toute une panoplie d'augmentations de taxes, impôt et cotisations : taxes sur l'alcool et le tabac, cotisations au régime des rentes, taxes sur les institutions financières (lesquelles sont ultimement refilées à leurs clients), hausse de l'impôt sur le revenu des contribuables gagnant plus de 100 000 $, nouvelle taxe sur le carbone, sans compter non pas une, mais deux hausses de la taxe de vente provinciale.
« Pendant ce temps, et contrairement au mythe répandu, l'État n'a pas diminué sa taille », explique M. Belzile. « Les dépenses de missions du gouvernement sont passées de 84,4 milliards $ en 2013-2014 à presque 94 milliards $ pour l'année en cours, selon les prévisions. En éducation primaire et secondaire, par exemple, les dépenses ont augmenté de 14,1 % en dix ans en tenant compte de l'inflation, et ce, même si le nombre d'élèves a par ailleurs diminué (-6,5 %). Tout porte à croire que cet argent n'est d'ailleurs pas dépensé de la meilleure façon possible ».
D'ailleurs, l'IEDM tient à rappeler que le gouvernement ne fait pas de « cadeaux » avec ces baisses d'impôt, comme peuvent le laisser croire certaines formulations utilisées dans les médias, car il s'agit bel et bien de l'argent des contribuables.
« Laisser entendre que les baisses d'impôts sont un "cadeau" du gouvernement revient à dire qu'il s'agit d'une chose à laquelle le citoyen-contribuable n'a pas droit, a priori. Alors qu'il s'agit en fait de son propre argent, qu'il a lui-même gagné et que l'État lui a soutiré », conclut Michel Kelly-Gagnon, président de l'IEDM. « Pour les mêmes raisons, il est trompeur d'affirmer que c'est l'État qui "injecte" de l'argent dans les baisses d'impôt. De tels choix de mots semblent anodins à première vue, mais ces tournures de phrases sont lourdes de sens et peuvent confondre les citoyens ».
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233, Cell. : 514-502-6757, courriel : [email protected]
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