MISE À JOUR BUDGÉTAIRE 2024 : L'urgence de faire des choix n'est pas au rendez-vous !
QUÉBEC, le 22 nov. 2024 /CNW/ - Dans la mise à jour budgétaire présentée aujourd'hui, le déficit anticipé pour l'année 2024-2025 est maintenu à 11 milliards de dollars, comme le prévoyait le budget du gouvernement du 12 mars dernier.
Le ministre des Finances a toutefois pigé 750 millions de dollars de la provision pour éventualités, et ce malgré l'activité économique plus dynamique que prévue. Sans parler de la hausse de l'imposition des gains en capital, qui alourdit encore le fardeau fiscal étouffant. C'est donc dire qu'en termes comparables, la situation s'est détériorée.
De plus, le gouvernement instaure des contrôles qui engendrent eux-mêmes des effets négatifs, voire des coûts supplémentaires à moyen terme. On reporte, on suspend ou on ralentit des chantiers d'infrastructures capitales en invoquant le « décalage du rythme de réalisation des infrastructures » pour réaliser des économies. Ce concept - absent du dernier budget - expliquerait la crise que vivent actuellement les cégeps dans plusieurs régions du Québec.
Le grand absent : où se cache l'examen des dépenses de programmes ?
Du côté de l'examen des dépenses fiscales, sous la responsabilité du ministre des Finances, l'effort est bien visible dans cette mise à jour budgétaire. Malheureusement, on ne peut en dire autant de l'examen des dépenses de programmes, sous la responsabilité de la présidente du Conseil du Trésor. Aucune économie n'est encore identifiée.
Les choix à faire ne semblent pas urgents pour le gouvernement. Or, le temps presse ! Les Québécois sentent qu'ils n'en ont pas pour leur argent face aux services publics dysfonctionnels. Et les déficits d'aujourd'hui seront le fardeau des générations futures.
« Après huit mois de travail, les Québécois méritaient plus de clarté sur le chemin à suivre vers l'équilibre budgétaire. Y compris sur le mécanisme insidieux du 'décalage du rythme de réalisation des infrastructures'. L'actuel gouvernement, qui se voulait le parti du changement, se révèle incapable de remettre en question le statu quo ! », dénonce Youri Chassin, député de Saint-Jérôme.
Rappelons que les impératifs d'une saine gestion des finances publiques, de se doter de services publics efficaces et d'adopter une gestion prudente et rigoureuse de l'État faisaient partie de l'âme constituante de la CAQ, encore en 2018.
SOURCE Députés indépendants
Source : Hugo Lajoie, directeur de bureau du député de Saint-Jérôme, Courriel : [email protected], Cell. : 438-820-6918
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